Laïcité et/ou islamophobie
Doit-on donner tort ou raison à Eric Raoult, le maire UMP du Raincy, qui veut faire fermer dans sa ville un club de gymnastique réservé aux femmes ? Officiellement, Raoult évoque des normes de sécurité qui ne seraient pas respectées par le club et l’absence de parking aux environs. En réalité, bien sûr, ce club étant tenu par un couple d’islamistes militants et s’adressant aux femmes voilées de la Seine-Saint-Denis, Raoult tente de freiner ce que certains appellent « l’islamisation rampante » (mais galopante) de notre société. On sait que de nombreuses communes de France ont désormais accepté, à la demande d’associations musulmanes, de réserver aux femmes l’accès à leur piscine certains jours de la semaine, qu’elles ont accepté de servir de la cuisine hallal dans les cantines scolaires, qu’elles subventionnent des associations islamistes dirigées par les imams qui prônent, parfois, le djihad contre l’Occident, etc., etc.. Tout le monde vante la laïcité mais il est évident que, interdiction du voile ou pas, cette fameuse laïcité recule chaque jour davantage dans notre pays au profit d’un Islam radical de plus en plus provocateur. Il suffit de se promener un peu dans nos banlieues et dans certains quartiers de nos grandes villes pour voir toujours plus de barbus en gallabiah blanche, de femmes voilées et de magasins proposant de la nourriture hallal. La France compte sans doute plus de 10% de Musulmans chaque jour plus voyants, immigrés devenus Français, immigrés toujours étrangers, voire même Français « de souche » et convertis. La liberté de culte étant garantie par tous nos textes, on ne voit pas comment on pourrait interdire à quelques millions de musulmans de pratiquer -même de manière ostentatoire- leur religion sur le sol français. L’article 5 de la Déclaration des droits de l’homme affirme que « La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la société », il est bien difficile de démontrer que le port de la barbe, de la gallabiah et même du voile est « nuisible à la société », une société que tous nos dirigeants veulent « ouverte » à tous les vents et à tous les chevaux de Troie, pluriethnique, pluriculturelle, pluri-tout, pluri-n’importe quoi. Autant dire éclatée. L’Etat ne peut, en fait, défendre –et encore !- notre vieille société « judéo-chrétienne » (et laïque) que dans les espaces qui lui appartiennent, l’administration, l’Ecole, les édifices publics. Mais n’importe qui a le droit d’ouvrir un magasin, un établissement, un club de gymnastique réservé aux pratiquants de telle ou telle religion. Et c’est là que Raoult a tort juridiquement en essayant de préserver de la montée de l’Islam son petit ilot du Raincy noyé au cœur de la Seine Saint Denis. En tentant –vainement sans doute- de défendre la laïcité, Eric Raoult qui a été, on l’a oublié, un éphémère (et bien mauvais) ministre de l’Intégration et de la lutte contre l’exclusion, de mai à novembre 1995, va se faire, bien sûr, accuser d’islamophobie. L’islamophilie tant à la mode aujourd’hui consistant à affirmer que l’Islam est parfaitement compatible avec la démocratie, à croire en un « Islam à la française », à vouloir construire des mosquées un peu partout. On peut se demander qui, de l’islamophobe ou de l‘islamophile, est le plus clairvoyant, le plus conscient qu’une société, pour survivre, doit être harmonieuse et respectueuse d’un certain nombre de « valeurs » communes alors que le communautarisme que quelques-uns appellent « la peste communautariste » est la pire des catastrophes pour un pays, a fortiori s’il est en crise économique et surtout morale. La vraie question, aujourd’hui, est de savoir si ceux qui sont convaincus qu’une laïcité intransigeante est la seule chance de faire cohabiter des citoyens venus d’horizons différents ne vont pas être conduits à verser dans l’islamophobie. Peut-on être un partisan de la laïcité et accepter, le sourire aux lèvres, et au nom de toutes les libertés, l’invasion de nos rues par des barbus polygames, des femmes voilées et des gamins en partance pour l’Afghanistan ? En toute logique, la laïcité mène droit à l’islamophobie. Mais il ne faut surtout pas le dire sous peine d’être condamné par une fatwa des ayatollahs de la pensée unique. Certains nous reprochent parfois d’évoquer la véritable guerre (mondiale) de religion qui a commencé et qui va devenir dramatique au cours de ce XXIème siècle entamé. Chez nous, elle a commencé aux coins des rues. Raoult va perdre la partie, mais il a raison.
01 Oct 2013 18:55 1. Jean Louis
Votre billet tombe à pic, cher Thierry, car le débat va repartir de plus belle en raison d’un envahissement qui rend désormais irrespirable un espace public qui ne demandait pas à être ainsi maltraité. Mais au-delà de la simple constatation que chacun peut faire, on est désormais confronté à une captation du discours par des intellectuels en peau de lapin comme ce fut le cas dans l’émission sur LCP « ça vous regarde », lien http://www.dailymotion.com/video/x158t6i_ca-vous-regarde-le-debat-la-laicite-a-t-elle-peur-des-musulmans-cvr_news&start=2
Le prétexte fut le très mauvais pamphlet d’un Askolovitch que l’on ne présente plus, avec sur le plateau, mme Lienemann, Beligh Nabli et notre ami Jacques Myard. Il n’y a évidemment rien à attendre de ce genre d’échanges, où Nabli se sent investi d’une mission de prosélyte (que ne va-t-il proposer ses prêches au Caire !), et où le représentant de la kippa est forcément beaucoup plus intelligent que les autres intervenants. Le drame est que l’on parle de tout sauf de la nature de l’islam, rendant les émissions inutiles et incompréhensibles. Le verbiage glaireux d’Askolovitch fut très représentatif de ces faux savants dont la seule préoccupation est de vendre leurs torchons.
Il n’est pourtant pas difficile de dire, d’écrire, et de souligner que les musulmans ont pour religion l’islam (cela semblait être nouveau sur le plateau, en particulier pour le « meneur » de débat Ardoin), que l’islam est une religion très formalisée avec ses cinq piliers incontournables pour un musulman, qu’il est une organisation globale de la société où séculier et religieux ne font qu’un (nom, famille, droit, finance, vêtement, coutume), même si quelques intellectuels tentent de nous faire croire qu’une réforme est possible (Malek Chebel, qui ne représente que lui au milieu de 1,3 milliards d’adorateurs du prophète), et que donc au total toute démarche vers la laïcité à la française est une vaste foutaise.
Peut on attendre du président normal qu’il comprenne ce qu’il dit sur un tel sujet ?
02 Oct 2013 1:07 2. Mayaud
Je fais les 100 km de Millau avec Hamide, mon architecte se prénomme Mohamed, mon macon préféré s’appelle Hocine, je prête mon appartement à Warda quand elle vient se former à Paris, Anne Marie est née à Constantine, Nahel est un de mes filleuls. En fait, je ne fais que respecter « les quotas ». J’adore quand au cinéma, les professions sont représentées en fonction de leur représentation ethnique dans la population. J’ai 20 % d’amis d’origine et de confession musulmane? je suis en cela un type « normalisé » au sens américain du terme: je respecte les quotas !
Quand je rentre chez moi, je leur demande ce qu’ils pensent du mariage entre ma culture et la leur.
Si je m’interroge, que m’ont ils apporté ?
Hocine de ne plus boire et son respect de la prière (plus le défi de ne pas reboire d’alcool avant d’avoir mis en œuvre une application permettant d’offrir ce dont on se prive, soit la mise en œuvre du « don gratuit », plus le fait d’explorer une privation et de vivre par moi même la difficulté de l’abstinence pour mieux comprendre les « dépendances ».
Nahel son enthousiasme de « compagnon » plombier.
Mohamed sa mesure et son professionnalisme, et sa volonté de « sortir » de son quartier, comme mon père était lui aussi « sorti » de son Anjou natale et des chapelets qu’il fabriquait à la tonne (musulmans et chrétiens – le commerce n’a pas d’odeur).
Hamide le volontaire, dit le fennec des sables, qui nous fait rouler plus de 100 kilomètres pour l’accompagner dans sa passion de courir.
Warda qui affiche des phrases de Jung sur son frigo, et veut s’en sortir, par sa propre éducation, et celle de ses enfants.
Mayaud, tu pars en vrille me collerait Jean Louis.
Pas tant que cela. Si je suis dans les quotas, je crois que je connais des bons musulmans, comme je connais des bons chrétiens. Ce qu’ils ont en commun, c’est qu’ils ont été aimés. Souvent la religion remplace l’amour que l’on n’a pas eu.
Amicalement, christophe
02 Oct 2013 8:32 3. Jean Louis
Ce qu’écrivait @mayaud il y a trois jours.
Ce billet d’hier soir est trop sibyllin pour être compréhensible. Ou trop fort pour moi.
Je propose que l’on en reste à la photographie que chacun voit dans la rue. Ils nous crachent à la gueule au sens propre, comme je viens d’en être témoin contre un couple de personnes âgées par des p’tits beurs et leurs beurettes dans le quartier Borély à Marseille. Je regrette que ce ne soit pas Askolovitch qui ait reçu l’excrément en pleine figure. Va-t-on parvenir à parler de ce sujet sans jouer aux intellos de pacotille.
D’accord avec Thierry sur Raoult. Il est l’archétype du démago généreux avec la peau du voisin. Quand il était ministre, il a décidé d’étendre les transports en commun lyonnais vers un nouveau parc magnifique en banlieue de Lyon, véritable poumon vert, Miribel-Jonage. Le but étant d’offrir aux djelabah un lieu de sortie. La première année des arbustes plantés pour agrémenter le lieu, plusieurs centaines d’hectares, furent coupés et arrachés pour faire du bois à méchoui !!
Aujourd’hui à Marseille le finissant Gaudin sénile y va de même pour des transports en commun vers des quartiers résidentiels et paisibles.
_________________________________
29 sept 2013 23:36 11. Mayaud
Une autre remarque: l’ami que nous avons « accompagné » dans son ultra marathon samedi à millau, me montre sa carte d’identité. Né en France, ayant droit français, il n’a jamais demandé sa naturalisation. Pourtant sa nationalité est algérienne.
Je suis stupéfait d’apprendre que l’on peut être algérien (comme on pourrait être allemand, américain ou anglais), ne jamais avoir demandé sa naturalisation, et toucher toutes les prestations comme le français qu’il pourrait être, mais qu’il n’est pas.
Je n’en reviens pas. Il n’a même pas eu besoin de demander sa naturalisation. Ça dépasse mon bons sens. Jusqu’à présent, il ne veut pas être français, et pourtant il reçoit toutes les prestations. « Très très fort dit le roi ! » (Ça, c’est dans les contes pour enfant inventés par notre ami Rolland.
02 Oct 2013 10:36 4. drazig
Allah est qualifié de 99 « noms excellents », parmi lesquels:
– le Souverain, le Très Saint, le Créateur, Celui qui pardonne,…
et aussi:
-L’irrésistible, Celui qui arrache, Celui qui abaisse, Celui qui fait mourir,…
– Le Premier, Le Dernier, l’Extérieur (l’Apparent), L’Intérieur (l’Occulté)….
C’est clair pour accorder une confiance, non…
02 Oct 2013 10:55 5. Mayaud
J’étais à Paris Belleville avant hier midi. Surtout des chinois.
Dur, monsieur Jean Louis, ce que vous avez vu à Marseille.
Jai un ami européen (suisse, espagnol, allemand) ancien de l’institut europeen des brevets, habitant Munich, de passage chez moi.
il me raconte que sa femme, francaise, suit des cours d’intégration à la culture allemande, cours « encouragés » par l’administration et me parle d’une sorte de carnet à points d’intégration…
Réalistes les allemands.
On qualifiait il y a peu de « sales gosses » les enfants que monsieur jean Louis a vu cracher sur des personnes âgées.
Qui leur apprend le respect ? J’imagine mal un allemand ne pas aller « signaler » ce comportement aux autorites compétentes et le prendre très au sérieux. En France on taxerait Jean Louis de délateur s’il allait aviser les autorités décembre comportement. Et pourtant, je suis persuadé que ces petites incivilités sont en fait le prélude aux braquages, passages à tabac, coups de feu.
Il me semble utile de chercher dans ce sens
Amicalement, Christophe.
02 Oct 2013 13:52 6. nana
La question que l’on peut se poser est « y-a-t-il encore quelque chose à faire contre ce multiculturalisme qui est en train de nous détruire ? »
Une civilisation telle que la nôtre qui ne croit plus en son histoire et en ses valeurs, qui ne se donne plus les moyens de se défendre et de s’imposer sur son propre sol et en face, une culture sure d’elle-même, en mission de conquête, prête à tout pour l’emporter… »ils » bénéficient, en plus, de l’aide des politiques et des médias pour creuser notre tombe…
Quand toute initiative visant à ouvrir les yeux de nos compatriotes se soldent par un passage au tribunal ( voir Ivan Rioufol…), y’a de quoi désespérer…quand le délit de blasphème revient à la mode par ceux qui « bouffent du curé » depuis des décennies, afin de faire taire toute critique d’une autre culture que la nôtre…
La France est enfermée dans un carcan de pensée autorisée, de règlements, de lois liberticides qui ont remplacé le juste débat par l’anathème et la condamnation…comme dirait un célèbre blogueur, « ce pays est foutu »…