Nationalisations, privatisations, n’importe quoi…
Parler d’’incohérence serait un aimable euphémisme. En fait, une fois de plus, c’est du « grand n’importe quoi ».
Arnaud Montebourg, notre ministre du Redressement productif qui ne redresse rien du tout et produit encore moins, rêve de nationaliser les entreprises qui ont des problèmes. Comme si l’Etat était capable de gérer les empires industriels. Il a sans doute oublié les résultats des nationalisations de Mitterrand.
En même temps, Jean-Marc Ayrault, notre Premier ministre, annonce que l’Etat va vendre ses participations dans un certain nombre de groupes économiques, histoire de se renflouer un peu.
Naturellement, Montebourg qui s’est fait taper sur les doigts ne va rien nationaliser du tout. Mais s’il a fait rigoler Mittal et la famille Peugeot, il a tout de même, ce qui est beaucoup plus grave, lancé un signal dévastateur à tous les investisseurs potentiels de la planète. Lequel d’entre eux aurait aujourd’hui l’envie ou même l’idée saugrenue de placer un sou dans un pays où des farfelus dogmatiques ont déclaré la guerre à la finance et où les responsables irresponsables de l’économie brandissent, même pour jouer, la menace de la nationalisation.
Quant à Ayrault il veut faire ce que certains appellent « vendre les bijoux de famille » et d’autres « des privatisations » plus ou moins partielles. C’est la même chose. Il nous affirme que ces cessions d’actions ne serviront pas à boucher les trous mais permettront à l’Etat de lancer « des investissements productifs ». Vu les trous (qui sont des abîmes) devant lesquels se trouve aujourd’hui le gouvernement, personne ne peut le croire un seul instant. Il va vendre les bijoux de famille comme un gosse de riches qui a trop fait la bringue et qui est assailli par ses créanciers vend, en douce, les diamants de sa grand-mère.
Certes, on peut se demander ce que fait l’Etat dans ces grandes entreprises. C’est d’ailleurs là tout le problème. Ces socialistes qui sont au pouvoir pensent-ils que l’Etat doit siéger dans les conseils d’administration des entreprises, dire son mot sur leur gestion, imposer son véto et éventuellement renflouer les canards boiteux, ou ont-ils enfin compris que ces entreprises, seules capables de relancer la croissance et de créer des emplois, devaient être libres, c’est-à-dire libérées de la tutelle de l’Etat, du carcan d’une règlementation étouffante et du poids de charges devenues insupportables ? Toute la question est là et le social-démocrate qui fait, pour l’instant, fonction de chef de l’Etat se refuse énergiquement à trancher entre ses « bolchevicks » à la noix et ses sociaux-libéraux à la manque.
Cela dit, dans ce débat entre « nationalisateurs » et « privatiseurs », ce n’est pas la question de fond qui est abordée. Montebourg pratique les coups de menton pour faire de la démagogie à l’égard des syndicats et faire un peu parler de lui. Ayrault cherche désespérément des rustines pour colmater les brèches.
C’est la première fois dans l’histoire de la République que nous avons dans le même gouvernement des représentants du même parti en totale opposition sur un problème essentiel.
Aujourd’hui, François Hollande (75% d’opinions défavorables dans le sondage du jour) nous annonce « un grand plan d’investissements sur dix ans ». Ce serait sûrement une bonne idée car plus personne n’investit en France depuis longtemps ce qui explique, en grande partie, notre manque de compétitivité et donc le déficit de notre balance commerciale et donc notre taux de chômage.
Hollande n’a pas précisé le nombre de milliards qu’il comptait investir dans ce « grand plan » ni où il espérait les trouver.
Mais on est tombé à la renverse quand la porte-parole du gouvernement, l’ineffable Najat Vallaud-Belkacem nous a déclaré froidement que ce plan avait « trois priorités » : « L’emploi, la jeunesse et la préparation de l’avenir » (sic !). Quelles différences y a-t-il entre le chômage (qui touche essentiellement les jeunes), les jeunes (qui sont les premières victimes du chômage) et l’avenir (qui concerne beaucoup plus les jeunes si souvent au chômage que les vieux du 4ème âge) ?
Ayant sans doute appris que plus personne ne prêtait la moindre attention à ce qu’elle disait, elle se croit permis de raconter n’importe quoi à toutes les sorties du Conseil des ministres.
Elle a d’ailleurs tenu à préciser le plus sérieusement du monde que ce plan concernerait « les nouvelles technologies, le numérique, la transition énergétique, la santé et les grandes infrastructures ».
Il est vrai qu’avec une telle équipe de branquignoles on aurait pu s’attendre à des investissements dans la marine à voile, la lampe à huile et les diligences, contre l’emploi, pour les vieux et pour le passé…
Mots-clefs : Ayrault, Hollande, Montebourg
06 Mai 2013 18:50 1. bentolila
Je plante et sème, et cela mes temps à pousser. Je suis le premier minstre du redressement…..Comment semer sans argent ? Demandons conseil à François le pape…
06 Mai 2013 19:07 2. abenaton
Déjà écrit mais hors contexte dans un précédent article!
« Eyrault veut céder des participations d’état dans de grandes sociétés. » disent les merdias.
Eyrault chez sa tante !!!
Il va vendre les derniers bijoux de famille de la France, avec l’inénarrable accord des syndicats dits « ouvriers ». Pour rire ?
Pour ceux qui l’ignoreraient, « chez ma tante » était l’expression utilisée par les faillis qui allaient déposer leurs derniers bijoux de famille au Mont de Piété pour survivre!
C’est finalement très cohérent après la légalisation du mariage des paires homos, il va chez sa tante !
Z’AYRAULT pointé ? Positive thinking !
07 Mai 2013 8:21 3. Infraniouzes
On a la Vérité vraie révélée du socialisme dans toute sa splendeur: un jargon, un galimatias de mots auxquels personne ne comprend rien. C’est normal ! Ils utilisent un discours capitaliste pour nous expliquer l’économie. Donc incohérence totale du propos. Ils nous parlent d’investissement mais ils ignorent que ce mot est immédiatement suivie de… profits ! Mais comme ce mot fait horreur on l’escamote, on le gomme, on l’oublie. On veut faire comme fait la Sncf; des investissement colossaux, qui font certes rouler les plus beaux trains du monde conduits par les meilleurs cheminots du monde, mais laisse dans son sillage une insondable dette dont les générations futures auront le bon goût de s’occuper. Voilà l’économie à la sauce socialiste. Quand des schizophrènes sont au pouvoir l’incohérence a force de loi.
07 Mai 2013 8:41 4. ar!stide_lancien
Merci, Cher Monsieur Desjardins, tout est dit et bien dit par vous sur le grand naufrage du pédalo fantôme.
Si les conséquences économiques, financières et sociales de ces élucubrations n’étaient pas aussi catastrophiques pour notre Pays, on trouverait dans les discours grotesques de socialistes qui se piquent désormais de parler d’économie, dans un jargon digne des médecins de Molière, l’occasion d’une bonne rigolade … Mais hélas ! hélas ! hélas !
07 Mai 2013 9:57 5. Jean Louis
Imposture évidente. On ne voit pas l’embryon d’une politique industrielle. Mais à dire vrai, peut on la demander à la colonie de vacances qui s’est installée au sommet de l’Etat. Quelques grandes gueules, quelques apparatchiks, quelques sectaires de partis, c’est ça un gouvernement ?
Cette gauche moisie a eu tort d’empêcher les RG de faire du renseignement sur l’état de l’opinion. Il leur remonterait ce que pense le bon peuple dont nous sommes tous : ils sont haïs …
07 Mai 2013 10:58 6. Jean Louis
Et coup sur coup le journal de ma province (La Provence) vient de nous asséner la sentence du coiffeur : « demain on rase gratis ! demain … ». Les Américains disent « tomorrow free lunch, tomorrow … ».
Sapin, dimanche dernier « La période qui s’ouvre est celle des résultats ». Et hier une dénommée Karine Berger « Toutes les mesures vont porter leurs fruits dans les mois à venir ». On nous dit que c’est la grande spécialiste de l’économie de cette équipe de branquignoles. Parce qu’elle est polytechnicienne. Attali aussi. Le rapport Berger n’est pas encore publié qu’il fait déjà rigoler tous les praticiens, loin des technocrates.
De la langue de bois à débiter à la tronçonneuse … Et la raffarinade est devenue un genre littéraire, Hollande ce matin « un remaniement interviendra en son temps ». T’as le bonjour d’Alfred !
07 Mai 2013 13:15 7. abenaton
Chers amis,
Thierry Desjardins a réussi à créer un groupe de familiers qui chacun avec sa conviction, tente de comprendre et de faire comprendre l’aventure de la politique française, de la France ? Merci donc à lui et à tous.
Ceci pour vous faire remarquer que depuis quelques semaines, ce groupe de personnes visiblement cultivées est exaspéré, change de vocabulaire pour se faire plus radical.
Mes contacts avec des gens plus ordinaires (je n’aime pas ce terme mais on me comprendra) me prouve que cette exaspération est générale.
Plus personne ne supporte le coté adipeux du Président, sa maitresse rugissante, son premier ministre inutile, ses ministres pâlots ou ridicules, ses rodomontades contre l’Allemagne, les riches, sa prétention à conduire la politique industrielle du pays etc.
Il y a quelques jours, j’ai rencontré des braves gens à Carnac qui viennent prier sur la plage à 22h00 pour que la France retrouve ses esprits quant aux mœurs, des braves gens qui n’avaient jamais parlé plus haut leur droit de vote !
La situation est très grave. Explosive!
Et j’en arrive à souhaiter cette explosion au plus tôt !
07 Mai 2013 13:53 8. bentolila
Une réussite de l’an 1 de l’ère de normal premier: La remontée du niveau des nappes phréatiques.
Non LULU cette nappe là tu ne peux pas la mettre sur la table. Ca coule de source. En ce jour béni de Saint Paris Match nous apprenons, qu’il y aurait un probable ou peut être remaniement.