Un président lamentable sur tous les plans
C’est stupéfiant et il faut tout de même le dire. François Hollande retrouve la popularité qu’il avait eue au début de son quinquennat et, du coup, sa réélection en 2017 redevient une hypothèse plausible. Et nos commentateurs nous expliquent que les Français estiment, d’abord, qu’il a été digne de sa fonction lors des tueries parisiennes qui ont fait 130 morts et plusieurs centaines de blessés, qu’ils espèrent, ensuite, que sa politique de redressement de l’économie du pays et de lutte contre le chômage va commencer à porter ses fruits, et qu’ils trouvent, enfin, qu’il a acquis désormais une véritable stature sur le plan international.
Or, qu’on le veuille ou non, 1) les carnages du vendredi 13 novembre ont démontré que le pouvoir était totalement incapable d’assurer la sécurité des Français et qu’il n’avait tiré aucune leçon de la tuerie du 7 janvier dernier, 2) les derniers chiffres du chômage, publiés hier soir, battent tous les records historiques avec 3,850 millions de chômeurs de catégorie A (+40.500 en octobre) et 5,740 millions de chômeurs toutes catégories (+13.300 le mois dernier) ce qui fait 720.000 chômeurs de plus depuis que Hollande est à l’Elysée et 3) le tournée diplomatique du président, cette semaine, de Washington à Moscou, que l’Elysée et la presse nous avaient présentée à grands renforts de trompettes s’est soldée par un « bide » complet, personne ne voulant de la « grande coalition » contre l’Etat Islamique que proposait Hollande et Poutine lui réaffirmant, une fois de plus, qu’il soutiendrait indéfectiblement son ami Bachar al Assad qu’il considère comme étant le seul capable de lutter, au sol, contre les fanatiques de l’Etat Islamique.
Hollande s’est donc montré lamentable sur tous les plans : la sécurité des citoyens, la lutte contre le chômage et l’action diplomatique. Et les Français l’applaudissent !
On dira que François Hollande a été assez malin, voire machiavélique, pour jouer à fond, et même au-delà du supportable, le grand numéro du deuil national, avec minutes de silence à répétition, nombreux dépôts de roses blanches, drapeaux en berne (ou aux fenêtres), cérémonie aux Invalides, et même instauration de l’état d’urgence, réunion d’urgence du Congrès à Versailles et annonce de quelques mesures dites « sécuritaires ».
Dans une telle ambiance plus personne, bien sûr, ne pouvait murmurer la moindre critique et d’autant moins que le tout était agrémenté d’un appel « vibrant » à « l’Union nationale » pour ne pas dire « sacrée ». L’opposition s’est d’ailleurs figée dans un garde-à-vous prudent allant jusqu’à observer une semaine de silence.
Nous avons tous, bien évidemment, été horrifiés par le carnage du 13 novembre mais, en même temps, nous avons tous été sidérés de comprendre que tous nos services secrets, notre police, notre gendarmerie étaient parfaitement incapables d’empêcher un petit réseau de terroristes repérés, connus, suivis de mener une telle opération aussi meurtrière en plein Paris. Que le chef de l’Etat ait su organiser les cérémonies d’hommage aux victimes est la moindre des choses et ne peut pas faire oublier qu’il est, par définition même, « le » responsable de la sécurité publique.
Une chance pour lui, ce drame épouvantable a « occulté », pour un temps, le chômage, la dette, les déficits, la rage des médecins, des avocats, des enseignants, des agriculteurs, des patrons de PME, des retraités, des mal-logés, etc. Mais dès que l’effroi provoqué par cette soirée du 13 novembre se sera dissipé, chacun s’apercevra que tout a continué inexorablement à s’aggraver dans le pays et pour presque tout le monde. « L’après-deuil » sera terrible.
Enfin, sur le plan international, il est évident que l’image de la France qui s’était déjà considérablement détériorée depuis un certain nombre d’années en a pris cette fois un sérieux coup, avec ce tartarin qui sonnait du clairon pour prendre la tête d’une croisade et auquel, de la Maison-Blanche au Kremlin, on a fait comprendre qu’il ne connaissait décidément rien aux problèmes du Proche-Orient.
Cela dit, pour Hollande l’essentiel n’est pas là mais dans les sondages. Il a –peut-être- réussi à éviter la Bérézina pour les régionales de la semaine prochaine mais pourra-t-il prolonger l’état d’urgence et surtout l’Union nationale jusqu’au premier tour de la présidentielle de 2017 ? Rien n’est moins sûr, si ce n’est qu’avec les Français, on ne sait jamais…
27 Nov 2015 14:30 1. bentolila
Si il y a un marché porteur et dans un trend de hausse, c’est bien celui du chômage…
27 Nov 2015 15:06 2. abenaton
La véritable calamité de notre situation nationale est le résultat du pilonnage systématique de ce que nous appelions autrefois l’INSTRUCTION devenue de façon très significative l’Education !
Ce pilonnage date de plusieurs décennies et s’est accru dans les dernières années/mois, ministricule berbère analphabète aidant.
La catastrophe est terrible parce que où irons-nous chercher des professeurs DIGNES de ce nom si, par bonheur inattendu, le peuple français se ressaisit ? Où ?
Point d’éducation, point de démocratie !
Question majeure : La constance des gouvernements de droite comme de gauche à détruire la culture de notre peuple est-elle le fruit d’un hasard malheureux ou d’une volonté délibérée mais alors de qui ?
Vous savez, vous ? Moi, pas mais j’ai de francs doutes !
27 Nov 2015 16:04 3. infraniouzes
Union nationale… Union sacrée… Moi je veux bien. Pourquoi pas ? Mais qu’on termine au moins les phrases. Contre qui, contre quoi… ? C’est cette façon des politiciens de parler au peuple par ellipses qui m’horripile au plus au point. L’Union contre le terrorisme ne veut rien dire; on peut faire aussi une union sacrée contre l’alcoolisme, le tabagisme, le mauvais temps, le cancer et la faute à pas-de-chance.
Encore une fois, soyez Gaullistes les gars. Vous êtes des cabris sur leurs chaises et sauter en l’air en ânonnant « Union sacrée » n’a jamais fait avancer les choses si vous ne tenez pas compte des réalités.
Président Hollande, sortez de vos rêves, de vos poncifs à 2 balles, de vos lendemains qui déchantent et atterrissez dans le monde réel avant que votre retour sur terre ne soit le fait d’un crash: le pilote de l’avion « France » sera sans doute mort mais beaucoup de passagers Français également.
27 Nov 2015 18:48 4. Maiwenn
Et voilà notre Jobard de Corrèze devient un grand Président (pour certains)
quel cinéma !!! Très bon comédien avec soi disant la larme à l’oeil (détail d’un journaliste de gauche bien sûr). N’importe quel président, dans cette situation, aurait agi de la même façon…
Une chose que je voudrais que l’on m’explique où alors je dois vraiment être neuneu… avec ce qui vient de se passer, les terroristes étaient de nationalité Française… Comment se fait’il que nous ne déployons pas notre armée pour intervenir dans certains cités, qui, nous le savons, sont des foyers de racaille, de radicalisation… Je pense que la meilleure chose que nous devrions faire, avant d’intervenir en Syrie, ce serait en premier d’agir dans notre propre pays… mais non. Il serait très habile de fermer ces mosquées dites salafistes et de renvoyer dans leurs pays respectifs les imams concernés qui prêchent la haine… mais non, on nous dit qu’il ne faut pas faire d’amalgame…
Il est très grand temps de taper fort ou sinon nous aurons encore des victimes…
27 Nov 2015 19:02 5. abenaton
Larousse en ligne :
Pavoiser : Familier. Manifester avec fierté, ostentation une grande joie.
Hisser le pavois.
Grande joie ? Ha bon ? pour quoi ? pour qui ?
Chez moi, pour un deuil d’ampleur nationale , on met en berne, messieurs et Mesdames socialistes !
27 Nov 2015 20:07 6. Maiwenn
Je viens d’entendre que c’est notre président qui a demandé aux français de mettre le drapeau bleu, blanc, rouge, aux fenêtres…Encore une fumisterie… Ce n’est pas lui qui est à l’initiative de tout cela… Ce sont les réseaux sociaux et certains inconnus qui sont les premiers à l’avoir proposé… certains journalistes (de gauche bien sûr) se permettent de dire que notre président est le grand chef de toutes ces manifestations, quelle honte… En plus, ils en rajoutent en nous disant que notre président avait un comportement, triste, grave et j’en passe… Il n’allait quand même pas se marrer… Je crois que certains journalistes en rajoutent parce qu’ils ne savent pas quoi dire…
28 Nov 2015 10:08 7. Mildred
Mon Figaro d’hier était tout chamarré de bleu, de rouge et d’un peu de blanc sali de gris, à tel point que j’ai failli le jeter en croyant qu’il s’agissait d’un de ces suppléments publicitaires qu’il édite en période de fêtes.
28 Nov 2015 11:07 8. De passage
Oui, vous l’avez dit, un président lamentable qui demande aux Français de « s’habiller » en bleu-blanc-rouge aujourd’hui, alors qu’il n’y a pas si longtemps, il a « panthéonisé » le tartuffe Jean Zay, qui conchia dans un poème, le drapeau tricolore, symbole de la nation, en des termes ignobles et insultants pour celles et ceux, par milliers, morts pour la France,mais aussi pour nous qui vivons en liberté aujourd’hui, grâce à leur sacrifice ! Mais pour combien de temps ?
28 Nov 2015 19:41 9. Théo31
Réveillez-vous les gars ! Mollande est un gros nul ? Mais c’est normal : il est l’élu d’un pays communiste. Chez les communistes, on s’en fout de vos compétences, ce qui compte c’est votre profil politique. Comme ils sont égalitaristes, ceux qui sortent du lot sont éliminés : c’est comme ça qu’un gros naze comme le bolet de Tulle a pu parvenir au sommet.
03 Déc 2015 14:22 10. François CORDIER
Quel « président » ? il y aurait un président à bord de ce raffiot pourri de sous-France ? il doit alors se trouver parmi les soutiers (1/3 des « actifs » français) qui alimentent encore la haletante machine économique dont les derniers cylindres encore actifs nous poussent trop péniblement vers le rivage de la faillite d’Etat pour l’échéance européenne de 2017:
vous savez, cette injonction de Bruxelles d’apurer pour 2017 les déficits publics en deçà de 3% du P.I.B, celle qui a mis la Grèce sur le gril de l’autérité; avec en dessus de pile des devoirs, le déficit public « social » des assurances monopolistes privées en mission de service public de couverture maladie et retraites;
le coup de Jarnac de M.S.T (MariSol Touraine et consorts) suffira-t-il à amortir les foudres de Bruxelles ? celui-ci a consisté :
1)- à rendre obligatoire pour 01/2016 la mutuelle « complémentaire d’entreprise » pour les salariés du privé (pas ceux du public que je sache),
ce qui n’est que le remake du coup de main maffieux sur l’assurance sociale par les assureurs français en 1945 au moyen du subterfuge de l’adoubement au monopôle « public » des organismes assureurs frano-français de statut très privé ;
2)- à rendre obligatoire pour tous les soignants conventionnés médecins et para-médicaux le « tiers payant généralisé » à tous les français pauvres ou moins riches, de sorte à pouvoir faire ensuite glisser l’excédent déficitaire de la charge d’assurance-maladie depuis le monoplôle « public » des assureurs de branches vers le secteur « privé » de la mutuelle-assurance de moins en moins complémentaire et de plus en plus principale ,
et ce sans que que l’usager-cotisant-électeur qui ne règlera plus ses frais de soins ne puisse découvrir la supercherie de cette PRIVATISATION de sa cotisation obligatoire publique qui n’en diminuera pas pour autant,
pendant que sa cotisation mutuelle privée elle, augmentera à proportion de ce subreptice transfert de charge .
Ce gouverne-ment décidément aux Français comme un arracheur de dents;
et le massacre du 13/11 n’est que le signal du chaos social qui s’avance vers nous encore plus vite que le désert médical;
Décidément, partout où des « dirigeants » passent à l’échelle industrielle de l’initiative, il ne reste que ruine et désolation comme le montrent les joutes colorées et pavoisées de la COP 21 !
Ne nous restera-t-il que l’échelle inter-individuelle de proximité pour organiser notre proche avenir ?
Où et quand allons-nous ouvrir la première bourse des initiatives citoyennes ?