La malédiction française
Il y a des gens qui n’ont vraiment pas de chance. Prenez Hollande par exemple. Il a commencé par nous affirmer qu’il saurait, d’un tour de passe-passe dont il avait le secret, inverser la courbe du chômage. Le chômage a continué à augmenter. Il nous a alors déclaré sentencieusement qu’il fallait un peu de croissance pour qu’on puisse recréer de l’emploi. Ce qui est parfaitement vrai mais il aurait pu et dû y penser plus tôt. Mieux, il aurait dû faire quelque chose pour relancer la dite croissance. Et le chômage s’est encore aggravé.
Or, voici aujourd’hui que revient un (tout petit) peu de croissance, grâce à la baisse du prix du pétrole, à celle de l’euro et à celle des taux d’intérêt. Autant de bonnes nouvelles qui n’ont, bien sûr, strictement rien à voir avec la politique à la godille que mène, depuis trois ans, le chef de l’Etat et qui ne sont dues qu’à ce qu’on appelle pudiquement « la conjoncture internationale ». Mais le chômage augmente encore et toujours à son rythme infernal de 1.000 chômeurs de plus par jour ouvrable. Et l’INSEE nous apprend aujourd’hui que si la croissance va sans doute encore s’améliorer (moins d’ailleurs en France que dans le reste de l’Europe) elle ne créera pas d’emplois pour autant.
Visiblement, Hollande qui nous a imprudemment affirmé que si le chômage ne diminuait pas il ne se représenterait pas en 2017 ne sait plus à quel saint se vouer. Qu’il ait été fidèle à son cher et vieux socialisme d’antan à la Guy Mollet, qu’il se soit affublé d’un déguisement de social-démocrate à la Delors ou qu’il nous ait fait sourire avec son faux nez de social-libéral et en appelant à la rescousse, d’abord, Manuel Valls (5% lors de la primaire de la gauche) puis, Emmanuel Macron (ancien de chez Rothschild) rien n’y a fait. 8%, 9%, 10% de chômeurs, on ne sait plus s’il faut comparer le chômage à une inondation qui engloutit inexorablement le pays ou à un incendie qui le ravage sans pitié.
Il faut être juste, la droite n’a pas fait mieux quand elle a été au pouvoir. Mais il est vrai –et le détail est important- que, depuis des décennies, cette fameuse ou pseudo droite s’est toujours faite un devoir de pratiquer une politique quasiment de gauche, se refusant énergiquement à toucher à plus d’un demi-siècle d’avantages soi-disant acquis de haute lutte par les communistes, au lendemain de la Libération, par des gouvernements socialistes successifs, tout au cours de la IVème République, par la fausse révolution de mai 68, puis lors de l’interminable règne de Mitterrand ou du « quinquennat » de Jospin.
Les Français ont donc fini par avoir tendance de dire que droite ou gauche c’est « bonnet blanc-blanc bonnet », selon la célèbre formule de Jacques Duclos. Oui, sauf que, pour peu qu’on soit un peu attentif, on remarque rapidement que la droite au pouvoir n’a jamais fait la moindre politique… de droite. L’alternance n’a jamais été que de façade. On changeait les « gueules » mais on continuait sur la même mauvaise voie, droit vers le mur (ou le gouffre).
Une vraie politique de droite consisterait, par exemple aujourd’hui, à imposer les 40 heures de travail hebdomadaires, la retraite à 65 ou 70 ans, l’impôt sur le revenu pour 100% des ménages, à abroger 90% du Code du Travail, à réduire de moitié les 6 millions de postes de fonctionnaires, à supprimer toutes les allocations, aides, et subventions diverses et souvent farfelues à tous ceux qui n’en ont pas réellement besoin. Et tout cela dans un premier temps.
La question qui se pose alors est tout simple : quel score pourrait bien espérer obtenir le candidat qui aurait le courage, pour ne pas dire le culot, de présenter un tel programme ?
Ecoeurés aussi bien par la gauche que par la droite (et on comprend parfaitement pourquoi), certains en arrivent maintenant à se tourner vers l’extrême-droite, s’imaginant très naïvement qu’avec des gens qui bénéficient d’une certaine virginité puisqu’ils n’ont jamais été au pouvoir on pourrait espérer les voir mener une vraie politique de droite.
Et c’est ici qu’on s’aperçoit qu’il y a, en effet, une véritable malédiction dans ce pays. Maintenant que Marine Le Pen veut –voire peut- croire en une victoire, que nous promet-elle pour arracher les 20 ou 25% d’électeurs qui lui manquent encore ? Une politique… de gauche ! Les 35 heures, la retraite à 60 ans, une protection sociale généralisée, la sortie de l’euro et de Europe (mieux que les gauchos grecs ou espagnols !).
On pourrait s’étonner de cette volte-face radicale par rapport à la politique farouchement libéral (sur le plan économique) que prônait son père, Jean-Marie. Mais Le Pen père n’ambitionnait pas d’entrer un jour à l’Elysée. Marine, elle, veut être la première femme élue présidente de la République. Or, pour avoir la moindre chance d’être élu en France, il faut, comme l’ont fait Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy et Hollande, promettre la réforme, la rupture, le changement tout en jurant ses grands Dieux qu’on ne touchera en rien à la maudite « exception » française qui fait de la France l’un des tout derniers pays collectivistes de la planète et qui fait à la fois notre fierté et surtout notre malheur.
La faute à qui ? Evidemment aux Français, ces veaux qui se sont endormis dans l’assistanat généralisé et qui ne veulent pas se réveiller ni même ouvrir un œil pour découvrir la réalité, diront certains. Non. On peut croire que si « quelqu’un » leur proposait « de la sueur, du sang et des larmes » pour sauver le pays, ils sortiraient de leur torpeur. Au fond, il ne nous manque qu’une seule chose : un homme providentiel.
Mais en l’attendant, droite, gauche, extrême-droite, bonnet blanc-blanc bonnet, à mettre tous dans le même sac et à jeter par-dessus bord. C’est la malédiction française
20 Juin 2015 12:16 1. Gilles
Cher Desjardins, vous etes dans uen forme eclatante !! Et puis non. Vous dites juste la verite, et la plupart des Francais sont d’accord avec vous..sur le papier. Le Francais veut des reformes audacieuses et douloureuses..pour son voisin, et c’est bien la tout le drame. C’est pourquoi on n’a pas fini de tourner en rond.
20 Juin 2015 14:20 2. infraniouzes
Au risque de faire le trublion, je dirai que ce n’est pas la croissance qui crée de l’emploi mais les emplois de ceux qui travaillent vraiment (suivez mon regard en direction des associations gavées de subventions) qui, au final, en créant des richesses ont créé de la croissance. On se noie, chez les Socialistes, dans d’interminables débats sémantiques du genre : qui était là en premier ? La poule ou l’œuf ?
La solution serait de ne plus payer les « agitateurs » d’idées à la con, qui encombrent l’espace médiatique mais de dire comme on dit partout: vous serez payés aux résultats. Mais bien sûr je rêve. Un pays qui a transformé le rôle de politicien en « fonctionnaires » choyés et nourris par ses soins ne peut pas espérer mieux que ce qu’il a laissé faire. La classe politique est devenue aux Française ce que la créature de Frankenstein est à son inventeur; une chose monstrueuse et incontrôlable qui lui échappe définitivement…
20 Juin 2015 16:39 3. threze
dans le cas présent il serait plus judicieux de dire:
» bonnet rose et rose bonnet »
21 Juin 2015 4:27 4. cricri
Félicitations à Mr Desjardins car l’analyse est parfaite et la description est très juste et très proche de la réalité.
Courage, fuyons ce beau pays: c’est la recommandation que je fais à mes enfants, ne restez pas dans ce pays, le monde vous tend les bras!
21 Juin 2015 9:11 5. Liberdom
Le totalitarisme de la pensée est tel que personne, mais personne, ne veut se mobiliser dans ce pays pour mettre le nez des politicards véreux dans le caca de leurs idées de gôche. Idées qui ont pourtant largement fait preuve de leur stupidité.
21 Juin 2015 9:35 6. drazig
La faute à qui? La faute aussi et surtout à un système d’élections, de la désignation des candidats, au mode de scrutin à deux tours, en passant par le redécoupage des circonscriptions, tout cela pour organiser une formidable tricherie en toute légalité. Les Français laissent faire car on les persuade que c’est ce qu’il y a de meilleur au monde (encore un truc que le monde entier nous envie mais que personne ne recopie).
21 Juin 2015 11:05 7. infraniouzes
Aujourd’hui dimanche, dans une petite commune du Loir-et-Cher, si cher à ce malheureux Michel Delpech, je vais flâner sur un vide-grenier. Comparé à l’année dernière, je vois, d’un coup, l’invasion migratoire. De nombreuses femmes déambulent dans leur accoutrement d’un autre âge malgré la chaleur qu’il fait: robe longue jusqu’aux pieds, imperméable ou manteau couvrant le tout et fichu cachant l’ensemble de la chevelure. Je les identifie comme des immigrées kurdes ou syriennes ou iraqiennes. C’est leur nombre qui me frappe. Mais, il est vrai, je suis en terre socialiste; on a donc « orienté » ces nouvelles chances pour la France vers les municipalités socialistes qui doivent « éponger » à toute vitesse le trop plein. En rentrant chez moi, je repense au livre de Houellebecq (qui n’est pas un chef-d’œuvre de littérature) que je vais terminer; mais, comme Jean Raspail, il semble avoir un don divinatoire dont les prédictions sont en passe de se réaliser. La Pythonisse de Delphes est battue à plate couture.
21 Juin 2015 15:02 8. Pivoine
« La question qui se pose alors est toute simple : quel score pourrait bien espérer obtenir le candidat qui aurait le courage, pour ne pas dire le culot, de présenter un tel programme ? »
Philippe de Villiers l’avait fait en 1995, et en 2002, et il avait obtenu moins de 5 % des suffrages (j’avais, quant à moi, voté pour lui).
Bien sûr, en homme intelligent, il savait qu’il ne risquait pas d’être élu en disant ces vérités qui fâchent, mais au cas où, il voulait être sûr que la majorité des Français serait d’accord avec lui, ne serait-ce que pour éviter des grèves et des manifestations qui paralyseraient le pays et l’empêcheraient de mener ces réformes indispensables.
Les Français n’ont donc qu’à s’en plaindre à eux-mêmes pour l’état dans lequel se trouve leur pays. Depuis le temps que ces politiciens leur mentent, ils devraient comprendre. Lorsque l’homme providentiel se présentera, il devra appliquer un traitement de cheval, qu’ils auraient pu éviter s’ils avaient mieux voté !
21 Juin 2015 15:04 9. Pivoine
Erratum : à s’en prendre et non s’en plaindre.
22 Juin 2015 0:49 10. Piperade
Au secours, les communiquant de l’RPS ont envahis ce blog et font leurs com. Bien aidé par notre hote il faut l’avouer
22 Juin 2015 9:38 11. bertran
Les propos qui vont suivre n’ont peut être pas un rapport direct avec l’actuel blog mais j’ai besoin d’une tribune où exprimer mon indignation devant certains faits.
Cette tribune, ni la presse, ni les politiciens (de tous bords)ne la relaieront.
Alors, où aller ? Venons-en aux faits.
Est-il possible que si peu d’écho ait été donné à l’interview du recteur Boubakeur par J.P. Elkabach où il fut proposé d’affecter les églises non utilisées au culte musulman. Les chrétiens et les islamistes adorent le même dieu, fut-il ajouté.
Devant cette monstruosité, la réaction a été assez tiède, semble-t-il, et certains religieux catholiques n’ont pas hésité à l’approuver. Comment peut-on en arriver à voir détruire une partie du patrimoine physique et moral de notre pays sans s’y opposer de toutes ses forces ?
Dans un genre peu différent, M. Raffarin, que je prenais pour un homme pondéré, propose d’envoyer des migrants, réfugiés et autres envahisseurs de notre pays s’installer avec armes, bagages et familles (femmes et enfants en nombre) dans des villages encore préservés. Il y a, en effet, dans notre pays des coins préservés ; ceci signifie qu’on n’y est pas (encore) agressé par des femmes voilées, des tenues insensées et un comportement arrogant.
Faut-il que nos politiques de tout bord aient à coeur de voir notre pays souillé dans ses plus petits hameaux. Le méprisent-ils tant que cela ?
Un dernier exemple récent : il y a quelques jours Ouest France a consacré plus d’une demi-page au Ramadan en décrivant avec complaisance les affres d’une famille de français de souche convertis en proie au dilemne Ramadan – examen du baccalauréat.
Sous prétexte d’information, faut-il faire l’apologie d’une telle situation pour susciter éventuellement d’autres conversions.
Je pourrais citer d’autres faits aussi révoltants qui ne suscitent plus qu’indifférence. Où sommes-nous arrivés ???
22 Juin 2015 10:53 12. infraniouzes
@ bertran
Au sujet du bac-ramadan je pense qu’on va appliquer, en douce, la bonne vieille méthode chère à Robert Ménard et recenser tous les candidats musulmans qui auront eu à pâtir de ce malencontreux télescopage; on ne va quand même pas laisser ces « chances pour la France » jouer de malchance et rater ce redoutable examen. Allez vite, 5 points de bonus pour toute copie au patronyme alall et 15 points si le total des points de ces malheureux obère par trop leur avenir radieux…
22 Juin 2015 16:32 13. abenaton
Vae victis !
Nous avons eu toutes les lâchetés bourgeoises. Maintenant, il va falloir payer !