Triste journée…
Il y a des jours où l’accumulation des nouvelles fait soudain comprendre pourquoi notre malheureux pays sombre corps et âme et pourquoi il devient de plus en plus évident que les choses ne vont pas s’arranger. Aujourd’hui, par exemple.
Tout le monde, à commencer par le président de la République, se réjouit de la libération de notre dernier otage, le pauvre Serge Lazarevic, qui était prisonnier des islamistes d’Al Qaïda au Maghreb Islamique dans les dunes du Sahel depuis trois ans.
Naturellement, on est content pour lui. Mais on sait qu’il a été libéré en échange de la libération de deux chefs d’Aqmi particulièrement redoutables et sans doute coupables de l’assassinat de plusieurs autres otages français.
Question : est-ce qu’un gouvernement « responsable », qui prétend lutter contre le terrorisme islamiste de la Mauritanie au Moyen-Orient, qui a envoyé des milliers d’hommes guerroyer dans le désert malien contre les rebelles d’Aqmi et, dans le nord de l’Irak, des Rafales pour bombarder les troupes de l’Etat Islamique d’Irak et du Levant, peut faire libérer deux chefs importants de l’Aqmi « simplement » pour récupérer un de ses ressortissants ? La réponse est évidemment non.
La France est le pays qui a eu, et de très loin, le plus grand nombre d’otages enlevés. Pourquoi ? Tout simplement parce que les terroristes du monde entier savent parfaitement et depuis longtemps que Paris est toujours prêt à payer toutes les rançons demandées. Cette fois, c’est pire encore puisqu’en plus de la rançon traditionnelle nous faisons libérer deux chefs terroristes qui, dès demain, reprendront le commandement de bandes rebelles qui attaqueront nos troupes et sans doute reprendront des otages.
Les Américains et les Britanniques ont raison. Ils ne négocient jamais avec les terroristes. Certes, ils ont eu des otages assassinés (nous aussi), mais cela fait bien longtemps que les terroristes ne prennent plus d’otages américains ou britanniques. Quand on est en guerre, et nous le sommes avec les islamistes, il faut savoir garder un minimum de cohérence pour être crédibles.
Pendant ce temps, le débat sur la loi dite Macron prend de l’ampleur. La droite qui a les yeux de Chimène pour l’ancien banquier de chez Rothschild, hésite. La gauche se divise. On nous parle d’un virage historique, on nous raconte qu’il s’agit de sauver la France, de retrouver la croissance et l’emploi. On se demande si le PS ne va pas éclater.
Question : de quoi s’agit-il ? De savoir si on va oser… faire passer de 5 à 12 le nombre des dimanches pendant lesquels les grands magasins pourront être ouverts dans certains quartiers. Nous avons une croissance nulle, 5,5 millions de chômeurs et nos dirigeants s’étripent pour un projet insignifiant qui ne créera aucune croissance, aucun emploi, pour la souris dont vient d’accoucher dans la douleur ce jeune garçon qui devait faire des étincelles et qui ne réussit qu’à mettre le feu aux poudres.
Il est évident qu’un responsable politique digne de ce nom aurait attaqué bille en tête cette Loi Macron non pas pour tenter de sauvegarder le dimanche des familles mais pour souligner à quel point cette loi censée sortir la France du marasme était ridiculement dérisoire, au-delà même du grotesque.
Et là-dessus on est bien obligé, pour une fois, de donner raison à Ségolène Royal. Il s’est, en effet, trouvé trois écologistes assez dingos pour pousser Anne Hidalgo à demander au préfet de prendre un arrêté interdisant… les feux de bois dans les cheminées !
Mais dans quel pays vivons-nous ? Dans un pays de fous où une poignée de gaucho et d’écolos a pris le pouvoir. Ni Alphonse Allais, ni Alfred Jarry, ni Kafka ni même Laguigui, figure légendaire du Quartier Latin d’autrefois, n’auraient osé inventer un tel canular. Ils ne voulaient que prolonger le boulevard Saint Michel jusqu’à la mer… Heureusement que la Madone du Chabichou poitevin est intervenue.
Cette affaire de feu de bois mériterait d’être la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Ces « verdâtres » ne veulent pas de l’énergie nucléaire, nous refusent le gaz de schiste, nous interdisent les voitures diesel dans la capitale et le feu dans notre cheminée à la veille de Noël ! Mais quand va-t-on enfin les enfermer !
Un pays qui a un siège permanent au Conseil de sécurité mais dont le gouvernement cède devant les terroristes auxquels il prétend faire la guerre, mais dont le gouvernement ne trouve rien d’autres que des gadgets insignifiants pour sortir de la crise, mais dont le gouvernement accepte la dictature d’un groupuscule d’irresponsables éleveurs de chèvres n’a aucune chance de se réveiller et de rentrer dans le cercle fermé des grandes puissances où il occupait jadis une place de choix. Il semble d’ailleurs qu’il n’en est même pas envie.
C’est bien triste…
09 Déc 2014 20:30 1. laurentdup
Triste journée… Française
journée révélatrice des méfaits…. de l’UE et de l’Otan
Les otages ne sont que la résultante de nos interventions extérieures injustes dues à notre participations au commandement intégré de l’Otan .
La Loi Macron, n’a pour objectif que de plaire à Bruxelles.
ttp://www.lepoint.fr/economie/loi-macron-derniere-carte-du-gouvernement-a-bruxelles-09-12-2014-1888255_28.php ajoutez le h
Cette connerie de feux de bois dans les cheminées n’est que la résultante de la directive européenne sur les particules fines. Certes l’UE n’a pas demandé à Cécile Duflot d’interdire spécifiquement les feux de cheminées mais afin que l’Ile de France reste dans les normes prescrites par cette directive il ne lui restait plus que cette solution a priori. Tapez « directive européenne particules fines » sur google
Je l’ai déjà dit, les écolos sont juste là pour justifier l’injustifiable, tout comme Marine est là pour faire élire une chèvre ou un balai.
Voilà, voilà!
triste journée effectivement
09 Déc 2014 21:31 2. laurentdup
Mais en même temps c’est un choix que nos politiques Français ont fait ( nous, nous avions voté non en 2005)
Nos politiques donnent tout à l’UE, il est normal qu’ils n’aient plus envie de rien si ce n’est que de la paye qui vient en contrepartie des méfaits. L’UE et l’Allemagne lorgnent sur notre siège permanent à l’ONU, nos politiques Français leur offriront en bons employés qu’ils sont.
09 Déc 2014 22:11 3. laurentdup
Mais bon nous avons tout de même beaucoup de chance de ne pas être en Ukraine et de ne pas avoir nommé il y a peu une ministre de l’économie américain, si si, qui vient aujourd’hui, d’abolir la gratuité de l’école et la médecine.
Au moins la soumission aux US est totale, parfaite et au grand jour.
Tapez « Natalie Jaresko » sur google
ttp://www.20minutes.fr/monde/1493375-20141202-ukraine-americaine-nomme-ministre-finances
Bref si Macron ne réussit pas et il ne réussira pas voilà ce qui nous attends!
Y’a quand même du bon à tout cela car avec un américain dans la crèche nous ne serons plus du tout emmerdés avec les ayatollahs de la laïcité 😉
09 Déc 2014 22:44 4. Maxime
Une journée encore plus triste, si on y inclut le rapport sur les tortures aux USA. Accablant d’horreur ; de nouveaux nazis ! Honte pour les pays européens qui ont accueilli moyennant finances des centres « d’interrogatoire ».
Une chose est certaine les EU n’ont plus aucune leçon de morale à donner à qui que ce soit sur cette planète ; ils ont perdu dans ce domaine toute crédibilité.
10 Déc 2014 9:15 5. infraniouzes
Quand on voit tous ces emplumés venir sauter sur leur chaise au 20H de FR2 ou TF1 en bégayant « la croissance-la croissance-la croissance » on ne peut s’empêcher de penser à De Gaulle faisant son effet avec « l’Europe-l’Europe-l’Europe » et la suite, qu’on oublie volontiers, à savoir qu’il n’y a pas de politique qui vaille sans tenir compte des réalités. La croissance ne se décrète pas; elle arrive naturellement si on laisse travailler ceux qui en ont envie et qu’on laisse s’enrichir, honnêtement, ceux qui ont l’énergie pour le faire et tirent, par conséquent, tout ceux qui ne peuvent que suivre (et ils sont légions).
En France, paradis des branleurs et des des cossards, c’est tout le contraire. » Et pis, touche pas à ma flemme sinon j’appelle la CGT-FO-CFDT. »
Tous ces dindons de basse-cour (c’est le cas de le dire) qui se piquent de culture dès qu’un micro ou une caméra passe non loin d’eux, feraient bien de remettre à l’honneur les fables d’un de nos plus grands génies littéraires, Jean de la Fontaine, en particulier « Le laboureur et ses enfants » dont la lecture surprendra plus d’un (à condition de comprendre le beau Français de cette époque).
Mais en France, on a pris résolument le chemin inverse; celui de la médiocrité idéologique pour tous, qui, comme on le sait, conduit droit en enfer.
10 Déc 2014 9:56 6. Mayaud
@Infraniouzes, merci pour ce rappel de bon sens, qui figurera en bonne place dans les programmes de morale de NKM.
(@TD si vous estimez que ce n’est pas le lieu d’une telle citation, je ne serai pas vexé que vous coupiez, c’est votre blog)
Le Laboureur et ses Enfants
Travaillez, prenez de la peine :
C’est le fonds qui manque le moins.
Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l’héritage
Que nous ont laissé nos parents.
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l’endroit ; mais un peu de courage
Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu’on aura fait l’Oût.
Creusez, fouiller, bêchez ; ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse.
Le père mort, les fils vous retournent le champ
Deçà, delà, partout ; si bien qu’au bout de l’an
Il en rapporta davantage.
D’argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor.
Jean de La Fontaine
10 Déc 2014 9:59 7. Mayaud
Moi, Mayaud, du public, j’ignorais que la politique française était de négocier avec les preneurs d’otage. Ne serait ce pas un sujet digne de référendum d’initiative populaire, ou du moins d’un débat national ? Je lis avec frayeur que ce marché existe du fait des négociations. C’est vrai qu’il ne se passe pas un mois sans qu’une nouvelle affaire n’éclate.
On a l’impression, vu du public, qu’on se fiche carrément de notre avis, et que là haut, « Ils » (Elles ») gouvernent sans tenir compte de nous.
Combien de fois j’entends cette expression, « La haut, ils ont décidé que… » ou « on leur a dit, mais ils n’en tiennent pas compte » ? Une fois par semaine au moins, pour ne pas dire tous les jours. De haut en bas de la hiérarchie française, chacun constate et affirme sons impuissance, et le met en avant comme une excuse pour ne pas agir « à la base » pour changer les choses. Et dire haut et fort: « si cela ne tenait qu’à moi, je ferais ceci cela, etc. » C’est sur ce « si cela ne tenait qu’à moi » qu’il faut agir, et redonner l’initiative aux personnes.
Cela fera, j’en suis persuadé, l’objet de séances sur la morale de NVB et je serais curieux de savoir quel collège d’experts va s’occuper du contenu de ces cours. Je suis persuadé que cette commission sera composée de religieux de toutes les confessions, de personnalités reconnues « saintes » (« représentant émérite dans son domaine »), de chefs d’entreprise reconnus pour leur politique sociale à la fois honnête, mais également rentable (je me souviens du débat d’idées qui agitait un certain conglomérat d’entreprises auprès duquel intervenais: il y avait les vilains économistes qui faisaient du fric et les gentils plus sociaux qui étaient accusés par les dits économistes de distribuer l’argent qu’ils avaient créé). La caricature qui était donnée à ce débat, c’était de citer l’abbé Pierre, en mentionnant que sans le versus de ceux qui donnent au nom de ce même saint, celui ci n’aurait pas existé. Car dans un don, il y a toujours la partie que l’on donne. Et celle ci n’apparaît jamais comme par miracle. Elle a été créée par une base de gens qui acceptent le principe d’un transfert d’une partie de leur énergie vers une ou des causes dont ils estiment qu’elle les dépasse, les grandi, les tire vers un monde meilleur. Le saint, c’est celui qui donne ou ordonne, Gandhi, mais évidemment aussi son peuple qui accepte le sacrifice de la grève du rouet. L’un n’existe pas sans l’autre.
En France, on a tendance à oublier celui que l’on taxe facilement de « cochon de payeur », en oubliant que sans lui, sans ce personnage tenu dans l’ombre, on ne ferait rien. Aucune entreprise profitable n’existe sans une armée de salariés et collaborateurs motivés, intéressés, partie prenante, actionnaires de leur propre outil de travail.
Bien sur, « l’actionnariat des salariés » fera partie des cours sur la morale, et l’on comparera (« benchemarquera » selon leurs dire) les entreprises qui octroient généreusement aux salariés le droit d’acheter des parts de leur entreprise, avec celles qui abondent plus généreusement les tiquets d’entrée.
Je me souviens, lorsque j’étais à Janesville (USA) la ville d’un de mes héros Paul Rian (le stratège du parti républicain) qui nous avait reçu avec sa famille pour dîner, de ces hypermarchés qui affichaient sur une large banderole au dessus de la porte d’entrée:
« Ici, nous sommes tous actionnaires ». Message répété, au niveau des caisses. Mes amis choisissaient de fréquenter cette chaîne plutôt que le géant Walmart. Leur fidélité correspondait à leur choix éthique, quitte à payer un peu plus cher les conséquences de leur choix. La dite chaîne économisait sans doute par ailleurs de l’argent à ne pas devoir faire autant de publicité pour faire venir ces clients « volontaires ».
Pour revenir à la France, je racontais cette même expérience d’actionnariat affichée dans ces magasins du Wisconsin, à des responsables d’hypermarchés français. Réponse: « chez nous ça ne serait pas possible, on n’oserait pas afficher ça ». Ce que j’ai compris dans leurs réponses, c’est qu’en France la richesse est mal vue, on la cache, on ne l’affiche pas. Elle est d’ailleurs tellement bien cachée des fois qu’elle fait les gros titres à tout bout de champs, et objet de suspicions permanentes.
Dans les cours de morale, on va bien entendu parler de l’éthique de l’argent.
Pour terminer sur les gens d’en haut à qui je faisais la suggestion d’afficher l’actionnariat de leurs entreprises (dans la mesure ou il était discriminant), j’ai eu l’impression d’être un vulgaire imbécile qui parlait de ce qu’il ne connaissait pas. C’est cela aussi la France, une machine à tuer les bonnes idées en n’acceptant pas la nouveauté, à tuer les initiatives, les idées nouvelles. Quand les recettes traditionnelles ne marchent pas, se mettre à l’écoute des signaux faibles fait partie des stratégies d’avenir.
Amicalement, Christophe
10 Déc 2014 10:33 8. aristide_lancien
Dans quelle mesure un préfet a t’il compétence pour interdire, par simple arrêté, aux citoyens de se chauffer dans leur appartement privé, en hiver, ou de se réjouir en famille pour profiter d’ une bonne buche flambant dans le foyer de leur cheminée ?
Un arrêté préfectoral doit être motivé par des considérations d’ordre public liées aux pouvoirs de police et d’ordre public confiés aux préfets.
Somme nous tombés si bas que, désormais, nous nous soumettons sans beaucoup protester aux décisions ubuesques de fonctionnaires zélés obéissant aux ordres de politiciens fous ?
10 Déc 2014 10:39 9. Dame Ginette
Merci encore Sieur Desjardins.
A propos de cette gauche qui veut libérer l’emploi en faisant sauter les « protections » de certaines professions, je m’étonne, je m’épate de voir, d’entendre, les grands penseurs écono-gauchistes sur tous les plateaux des média tradi se gargariser.
Ils n’ont donc toujours pas compris que ce qu’il faut faire sauter de toute urgence se sont les protections des emplois de fonctionnaires, les prébendes des syndicats et autres sinécures des politiques…
Si l’on s’y attaquait, vraiment, la croissance reviendrait et avec elle l’emploi.
Leurs mesurettes pour enquiquiner le monde sont à pleurer.
10 Déc 2014 14:20 10. bentolila
49.3 est une température bien supérieure à ce que peut supporter un humain, même si il est ministre…
Lulu, mettre un pot catalytique sur ta 4 L ne me semble pas un bon investissement….
10 Déc 2014 14:35 11. laurentdup
J’ai regardé tard dans la soirée de lundi la fin de « Angle Eco » sur la 2.
Dans les 5 dernières minutes il nous est présenté la petite ville de Houdan dans les Yvelines qui détient le plus bas taux de chômage en France.
Curieusement le Maire y protège les petits commerces des mac-do , des grandes surfaces et des vendeurs de sandwich à la sauvette.
Ce qui remet en perspective le fait que les Carrefours, Auchan, Mac do et autres Quick nous bassinent avec le fait qu’ils sont dans les premiers employeurs en France. Donc oui, mais à quel prix!
ttp://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/l-angle-eco/l-angle-eco-du-lundi-8-decembre-2014_767147.html
ajoutez le h
10 Déc 2014 14:48 12. imprecator
Cher Thierry, ne confondez pas les doux dingues style Mouna Aguigui ou Ferdinand Lop (ce sont ses bruyants supporters qui avaient prévu de prolonger le Boul’Mich’ jusqu’à la mer) avec les méchants petits commissaires du peuple qui tentent d’empoisonner la vie des braves gens (les voyous de toute farine, eux, peuvent dormir tranquilles, l’indépendantiste guyanaise veille sur leur bien-être)
10 Déc 2014 17:34 13. Mildred
Et le plus triste c’est que Hollande compte sûrement sur son marché, otage contre libération de chefs d’Aqmi, pour remonter dans les sondages.