Un sondage publié ce matin par le Parisien affirme que 60% des Français sont hostiles à une réforme de la Constitution qui accorderait le droit de vote aux étrangers non-communautaires pour les élections locales. En 2011, le même sondage affirmait que 61% de ces mêmes Français y étaient favorables.

Certains en concluent que les Français commencent, enfin, à ouvrir les yeux. D’autres préfèrent voir dans cette évolution une « droitisation » rampante de nos compatriotes sous les influences conjuguées du Front National et d’un Nicolas Sarkozy de retour qui semble vouloir reprendre les thèmes et le ton qui lui ont fait perdre la présidence en 2012.

Une chose est sûre : cette volte-face des Français prouve que tout gouvernement doit être prudent quand il s’appuie sur des enquêtes d’opinion et des sondages faits à la va-vite pour chambouler de vieilles règles ancrées dans notre société depuis des décennies, voire des siècles.

Rien ne dit que de nouveaux sondages démontreraient que les Français sont toujours majoritairement favorables au mariage des homosexuels, voire même à l’abrogation de la peine de mort (que Mitterrand avait imposée contre la majorité d’alors des Français).

Contrairement au mariage homosexuel ou à l’abrogation de la  peine de mort, le vote des étrangers exige une modification de la Constitution et donc, au choix, une majorité des trois cinquièmes au Congrès, rarement atteinte sur des sujets essentiels, ou un référendum, toujours perdu, quelle que soit la question posée, quand le pouvoir est rejeté par l’opinion.

On peut d’ailleurs se demander si cette soudaine opposition au vote des étrangers n’est pas tout simplement provoquée par le rejet systématique de tout ce que pourraient proposer aujourd’hui Hollande et son gouvernement.

Ne sachant plus à quel saint se vouer et tout honte bue, Hollande a nommé à Matignon son pire adversaire au sein du PS, le socialiste le plus « à droite » de la rue Solferino. Ne sachant comment essayer de remonter la pente, Manuel Valls a appelé à la rescousse un ancien banquier de la banque Rothschild. Ne sachant comment tenter de sauver les derniers meubles, Emmanuel Macron a sorti de son chapeau haut de forme une loi fourre-tout faite pour rendre hystérique toute la gauche et donc pour séduire la droite. Mais si la gauche est bel et bien rendue folle par cette loi Macron, la droite reste de marbre quand elle n’ironise pas sur ces gadgets que le jeune homme voudrait lui offrir en cadeaux de Noël.

A moins qu’il ne veuille mettre un terme au calvaire qui est le sien actuellement et depuis déjà des mois, il y a peu de chance que François Hollande procède à un référendum sur ce droit de vote des étrangers qu’il avait pourtant promis sur l’honneur quand il était candidat (comme Mitterrand l’avait déjà promis en 1981).

Et d’autant moins que maintenant il a compris que les Français avaient compris. Ils ont vu que François Hollande était totalement incapable de remplir les missions pour lesquelles ils l’avaient « engagé » : la lutte contre le chômage, la compétitivité de nos entreprises et la ré-industrialisation du pays, le retour à l’équilibre de nos comptes publics, etc.. Et ils ont compris que, pour se faire pardonner son incompétence, le chef d’Etat avait entrepris de s’attaquer à des réformes dites « sociétales », c’est-à-dire qu’il voulait démolir systématiquement une vieille société à laquelle nous étions habitués et qui n’était pas si mauvaise qu’il le disait.

On peut déjà dire que ce quinquennat aura non seulement accéléré la chute économique de la France et aggravé les problèmes sociaux du pays mais en plus –et c’est en ceci qu’il entrera par la mauvaise porte dans l’Histoire- qu’il aura détruit le peu qui restait de notre société, avec des réformes que rien n’exigeait et que personne ne lui    avait demandées, comme ce mariage des homosexuels, la suppression des notes à l’école, ses projets sur l’euthanasie (qu’on ferait mieux d’écrire euthanazie). En deux ans et demi, Hollande a déjà tué la famille, l’Ecole et le respect qu’on doit à la vie. Aucun de ses prédécesseurs n’avait été aussi dévastateur.

Aujourd’hui, à mi-mandat, les Français ne veulent plus rien de ce qu’il pourrait éventuellement leur proposer, quitte à changer eux-mêmes d’opinion, et sont désormais bien décidés à descendre dans la rue pour s’opposer à toutes ses nouvelles velléités de réformes sociétales. Qu’il fasse très attention avec son projet d’assassinat des malades incurables qu’il ose qualifier de « sédation profonde jusqu’au décès ». Car, là aussi, les Français qui étaient « plutôt pour » vont sûrement changer d’opinion avant longtemps dès qu’ils s’apercevront que ce « type », histoire de créer des diversions,  s’attaque à ce qui était le plus sacré dans notre civilisation.