Une nouvelle fois, le journal Libération fait sa « une » sur l’antisémitisme et son directeur, Laurent Joffrin, dénonce, dans un éditorial virulent, « la montée de l’antisémitisme en France ».

Pour relancer le sujet, le quotidien des vieux soixante-huitards se sert de l’agression dont a été victime un jeune couple de Créteil attaqué chez lui par trois individus cagoulés qui ont voulu lui prendre de l’argent sous prétexte que « Les juifs ont toujours de l’argent et ne le mettent pas à la banque ».

Il va sans dire que cette agression est odieuse et que cette référence aux Juifs est insupportable. Mais Libération et Joffrin oublient un détail qui a son importance. Selon le témoignage catégorique de la jeune femme, deux des agresseurs étaient… noirs et le troisième… nord-africain.

Naturellement, tout noirs et nord-africains qu’ils soient, les trois individus peuvent parfaitement, et hélas, être… français, ou du moins avoir la nationalité françaises, être nés sur le sol français ou avoir obtenu leur naturalisation.

Mais leur antisémitisme n’a rien à voir avec le vieil antisémitisme « français » d’autrefois, quand une partie de la droite française reprochait encore aux Juifs d’avoir tué le fil de Dieu, en oubliant, d’ailleurs, que Jésus était juif lui-même. L’Eglise d’alors était, elle-même, farouchement antisémite. Tout cela a, heureusement, disparu au lendemain de la dernière guerre quand les Français ont découvert les horreurs des rafles, des déportations et de la Shoah.

Et si l’extrême-droite a encore eu quelques relents nauséabonds d’antisémitisme, avec, notamment, certaines mauvaises plaisanteries de Jean-Marie Le Pen, le Front National de Marine Le Pen préfère aujourd’hui s’en prendre à l’Islam et aux Islamistes qui font la loi dans nos « quartiers » plutôt qu’aux Juifs qui seraient, comme l’avait hélas affirmé Jean-Marie Le Pen, « trop nombreux dans les médias ».

Mais le politiquement correct nous interdit aujourd’hui de dire que l’antisémitisme qui a surgi et qui règne dans nos banlieues n’a rien de « français » et qu’il n’est « pratiqué » que par certains (une petite minorité, on veut l’espérer) de nos immigrés musulmans.

Ces voyous de nos banlieues ne reprochent pas aux Juifs d’être des « déicides », ils les accusent d’être des complices des Israéliens qui se sont emparés des terres arabes de Palestine. On a tort de sous-estimer l’importance du conflit israélo-palestinien dans tous les prêches des imams des mosquées plus ou moins clandestines de nos banlieues. Tous ces prédicateurs qui appellent au djihad mélangent dans leur même haine l’Occident, le capitalisme, les Etats-Unis et Israël. Et ils confondent, bien sûr, Israël et tous les Juifs.

Tous les crimes antisémites de ces dernières années, à Montauban, à Toulouse, à Bruxelles ont été commis non pas par des Français « de souche » ou d’extrême-droite mais par des immigrés fanatiques islamistes. Et quand la police a pu arrêter les auteurs de graffitis antisémites c’était, à chaque fois, de jeunes islamistes.

Le gouvernement vient d’annoncer qu’il faisait de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme une « priorité nationale » et il n’est pas absurde de considérer le racisme et l’antisémitisme comme une sorte de cancer. Mais attention, ce cancer ne ronge pas la société française, comme l’affirment certains, mais certains ghettos de nos banlieues, ce n’est pas un cancer « français » mais un cancer d’importation.

Tant que nos responsables n’auront pas le courage de reconnaitre que l’antisémitisme d’aujourd’hui est islamiste et n’affirmeront pas que, pour le combattre, il faut s’en prendre aux musulmans radicalisés, français ou non, leur fausse indignation et leurs moulinets seront ridicules.

En dénonçant la renaissance d’un antisémitisme « en France », sans préciser d’où il vient, Valls et Cazeneuve sont purement et simplement malhonnêtes ce qui, dans ce cas-là, pourrait avoir des conséquences catastrophiques.