L’assassin du musée juif de Bruxelles a été interpellé à Marseille. Comme on pouvait s’y attendre, il s’agit d’un jeune délinquant musulman qui, après s’être illustré dans le vol de voitures et de petits braquages de supérettes, s’était radicalisé pendant ses multiples séjours en prison avant d’aller faire le djihad en Syrie aux cotés des rebelles les plus fanatiques puis de revenir en Europe visiblement bien décidé à continuer sa guerre sainte contre les Juifs, les Chrétiens et l’Occident en général.
On ne peut, bien sûr, que se réjouir de la rapidité avec laquelle la police a réussi à le retrouver et à l’arrêter. Medhi Nemmouche, c’est son nom, fait partie de ces quelque sept à huit cents jeunes de nos « banlieues difficiles », selon l’expression consacrée, qui ont basculé de la délinquance vers le fanatisme religieux, sans doute sous l’influence d’un imam extrémiste, qui sont allés soit en Afghanistan soit en Syrie pour apprendre le maniement des armes et qui reviennent en Europe constituant, évidemment, une menace redoutable.
L’arrestation de Nemmouche permet de supposer que ces « soldats de l’Islam » sont repérés et suivis à la trace par les hommes de la Direction générale de la sécurité intérieure, ce qui est plutôt rassurant. Mais fallait-il attendre qu’il ait ouvert le feu sur des touristes visitant le musée juif de Bruxelles pour l’arrêter ? La question est plus difficile qu’il n’y parait.
Fréquenter des mosquées extrémistes où des prédicateurs prêchent la guerre sainte n’est pas un délit, pas plus d’ailleurs que d’aller faire du « tourisme » à Kaboul ou à Damas. On peut naturellement surveiller ces jeunes de retour des camps d’entrainement djihadistes mais on ne peut guère les arrêter a priori, sauf à prendre le risque d’avoir l’air de stigmatiser l’Islam.
On avait déjà vu ce problème avec Mohammed Merah, ce petit délinquant qui, lui aussi, sorti de prison où il s’était radicalisé, avait fait des « stages » au Proche-Orient, avant d’assassiner, en mars 2012, deux militaires à Montauban et trois enfants et deux adultes devant une école juive de Toulouse.
Medhi Nemmouche et Mohammed Merah se ressemblent étrangement. Même parcours commençant dans des quartiers de non-droit pour finir dans l’horreur d’un massacre. Medhi Nemmouche « un Français originaire de Roubaix », Mohammed Merah « un Français originaire de Toulouse ». Cette façon qu’ont les autorités de la République de présenter les deux hommes a quelque chose de surprenant, voire de choquant et soulève, en fait, bien des questions.
Certes, Nemmouche est né à Roubaix et Mérah était né à Toulouse et, du coup, l’un et l’autre ont eu automatiquement de nationalité française, même si Mérah avait, aussi, la nationalité algérienne. Et toute personne qui oserait contester leur nationalité sous prétexte que les musulmans, a fortiori radicaux, ne sont, peut-être, pas tous des Français tout à fait comme les autres, tomberait, évidemment, sous le coup de la loi.
Six à sept millions de nos compatriotes sont musulmans et, Dieu merci, ne posent pour l’instant aucun problème tant ils semblent s’être totalement intégrés, si ce n’est assimilés, à notre société d’origine judéo-chrétienne (comme il ne faut surtout pas dire). Mais les pires partisans de la « diversité » peuvent-ils affirmer pour autant que ces adeptes d’Allah et de son prophète Mohammed ne constituent pas une communauté… « à part » au sein de la Nation française ?
Et n’est-il pas ridicule de présenter Medhi Nemmouche, l’assassin du musée juif de Bruxelles, comme est « un Français originaire de Roubaix » ? N’a-t-il vraiment pas une autre « origine », peut-être plus lointaine et qui expliquerait mieux sa « dérive » ?
Tant que nous nous enferrerons, au nom du politiquement correct et de la pensée unique, dans ce genre de contre-vérités, nous ne pourrons jamais aborder sérieusement le problème de l’immigration et avec lui celui de l’Islam chez nous.

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