Hamon, le gros nul qui défend les crétins
Tout le monde s’était étonné que Manuel Valls choisisse Benoit Hamon comme ministre de l’Education Nationale. Certes, il fallait donner un os à ronger à la gauche du PS pour calmer les durs du parti qui commençaient à trouver que le virage vers la social-démocratie amorcé par François Hollande faisait dangereusement déraper les grands principes sur lesquels ils s’étaient fait élire. Mais de-là à confier ce ministère essentiel à cet agité aux allures de petit pion illettré, il y avait un pas que le nouveau Premier ministre n’aurait pas dû franchir.
L’Education Nationale fait partie, depuis des décennies, du drame français. L’Ecole française n’est plus qu’« une usine à chômeurs et à analphabètes », chacun l’a constaté, dit et répété. Elle est, en très grande partie, responsable de tous nos grands problèmes : le chômage, car elle ne sait plus former nos enfants et jette chaque année dans la vie active 150.000 jeunes sans aucune formation et sachant à peine lire et écrire ; l’immigration, car elle se refuse désormais à assimiler les enfants venus de l’étranger ; la violence dans les quartiers pourris, car elle ne veut plus apprendre aux jeunes un minimum de ce qu’on n’ose plus appeler « la morale ».
Pourquoi ce désastre ? Parce que, depuis la Libération, le pouvoir, qu’il soit de droite ou de gauche, terrorisé par quelques syndicats ultra-puissants et noyautés par les communistes, a totalement abandonné la politique éducative du pays à une poignée de gourous farfelus et maléfiques qui règnent en maitres absolus sur le ministère et entendent changer notre société en imposant à nos élèves des concepts totalement délirants.
Ce sont ces gourous qui s’appellent eux-mêmes « les pédagogistes » (à ne pas confondre avec les pédagogues) qui ont inventé la lecture globale, le collège unique, qui ont rayé l’Histoire des programmes , qui prétendent que « l’Ecole n’est pas faite pour transmettre les connaissances mais pour éveiller les compétences » (sic !), qui ont fait supprimer le terme de « maitre d’école » car le mot « maitre » évoquait l’esclavagisme, qui, reprenant les théories fumeuse de Bourdieu, accusent l’Ecole de Jules Ferry de servir à protéger et à reproduire indéfiniment la classe bourgeoise, etc.
Parmi leurs innombrables délires, il y a leur vieille volonté de supprimer les notes, les classements et les examens pour ne pas apprendre aux enfants… l’esprit de compétition (comme si la vie à laquelle l’Ecole devrait préparer les jeunes n’était pas une perpétuelle compétition).
Il était donc prévisible que ce « gaucho d’Hamon » allait s’attaquer au problème des notes. Il vient d’annoncer qu’il veut « supprimer les notes-sanctions pour parvenir à une évaluation bienveillante » !! C’est le vieux rêve de tous les cancres qu’ils soient paresseux ou crétins. Ne plus être noté, ne plus être classé, ne plus être jugé, n’avoir plus de concours ni d’examens à passer et pouvoir somnoler confortablement installé au fond de la classe près du poêle, c’est ce que font déjà plusieurs centaines de milliers de nos élèves, collégiens et lycéens qui, sortant de nos établissements scolaires, prennent tranquillement en musardant le chemin de Pôle-emploi.
Cela dit, si cette volonté de supprimer des notes révèle, de la part du ministre, un militantisme désuet de soixante-huitard attardé et une fabuleuse ignorance de la vraie vie, ce problème n’est qu’anecdotique. Son prédécesseur, Vincent Peillon, avait amusé le tapis avec les rythmes scolaires, Hamon amuse le tapis avec les notations. Deux problèmes marginaux à côté de l’épouvantable situation de notre Ecole.
Ni l’un ni l’autre, de peur d’avoir à affronter les syndicats et les gourous, ne veut poser les questions qui s’imposent et tenter d’y répondre : comment apprendre à tous nos écoliers de France et de Navarre « les fondamentaux » (lire, écrire, compter, auxquels s’ajoute désormais, en raison de l’immigration, s’exprimer en français) ; comment donner à tous nos collégiens un minimum de culture générale pour qu’ils puissent s’intégrer dans notre société ; comment orienter les lycéens pour qu’en fonction de leurs aptitudes ils prennent des filières qui les conduiront vers des emploisTout cela reviendrait à s’attaquer, bille en tête, à toute une série de tabous : la sélection, mot banni par les syndicats et les gourous, et qui pourtant devrait s’imposer à tous les niveaux du cursus éducatif, l’enseignement technique et professionnel, méprisé par tout le monde alors qu’il offre évidemment le plus de débouchés, le bac, bradé à plus de 80% des candidats et qui, du coup, ne vaut et ne sert plus à rien, l’université ouverte à tous et où chacun peut choisir n’importe quel domaine sans qu’on tienne compte des besoins du marché de l’emploi (Combien y a-t-il, d’étudiants en sociologie aujourd’hui dans nos universités ? De combien de sociologues la France aura-t-elle besoin dans quinze ans ?), etc., etc.
Combien de temps faudra-t-il encore attendre pour que nous ayons enfin un ministre de l’Education Nationale qui aura le courage de virer tous les gourous de la rue de Grenelle et de s’attaquer aux syndicats, quitte à déclencher une énième grève des profs ?
L’Ecole française fut longtemps l’une des meilleures du monde, grâce notamment aux « Hussards de la République » qui surent, sous la IIIème et la IVème républiques transformer un pays de paysans analphabètes en pays moderne. Aujourd’hui, mis à part nos grandes écoles et notre enseignement privé, elle est l’une des pires du monde. Toutes les statistiques internationales et l’état de la France le démontrent.
Personne n’attend rien de ce lamentable Benoit Hamon mais on pourrait au moins l’empêcher de porter ce coup de grâce final à notre Ecole en instaurant officiellement ce nivellement par le bas, et en se faisant ainsi le défenseur des crétins
Mots-clefs : école notes, Hamon
26 Juin 2014 14:18 1. bentolila
c’est le bepc aujourd’hui, et voilà!!!! Et les chiffres du chrom
26 Juin 2014 14:18 2. bentolila
Les marchés baissent, il faut donc chez les vendeurs trouver un bouc émissaire…Pourquoi pas le voisin? Si de plus il pouvait être Rom….
26 Juin 2014 15:07 3. AS_rose
On assiste en effet à un nivellement systématique par le bas, absolument révoltant et particulièrement inquiétant quant à l’avenir de nos enfants et de ce pays – s’il lui en reste un. maman d’un collégien passant justement le Brevet des collèges aujourd’hui, j’en ai des exemples réguliers… Par exemple, l’épreuve de maths, qui comportait jusqu’à il y a peu une partie arithmétique, une partie géométrie et un problème. Las, le problème était beaucoup trop difficile, et face aux pitoyables résultats de nos ados, il a donc été décidé de le supprimer. Autre exemple, la certification B2 pour une langue étrangère, pour laquelle il fallait obtenir 12/20. Trop dur, vous pensez! On ne demande maintenant que 10/20… Un autre exemple, en primaire. Le petit-fils d’un ami, en CM1, ramène un 14,5 en dictée, son grand-père le félicite. ce à quoi le papa répond que le 14,5 sur 20 a été obtenu avec 12 fautes sur une dictée de 31 mots… On rêve!!!! Au lieu de se demander pourquoi nos enfants ne sont plus capables de réussir un problème en 3e et de réformer nos méthodes d’enseignement pour leur permettre d’y arriver – comme les générations précédentes, on baisse le niveau. Idem en certification de langue. 14,5 à une dictée comportant 12 fautes… Nous préparons une génération de crétins, qui en effet, ne savent plus lire, écrire et compter correctement, mais qui – heureusement!!!! nous sommes sauvés! – connaîtrons la théorie du genre… Notre génération est en train de « suicider » tranquillement toute la jeune génération, enlevant du même coup toute chance -s’il en existait encore une – de voir notre pays se relever un jour. Je suis révoltée, écoeurée et je me demande où est la solution…
26 Juin 2014 15:09 4. AS_rose
PS: Et pardon pour les quelques fautes que j’ai laisser échapper dans mon ardeur à écrire ce post!!!
26 Juin 2014 15:35 5. infraniouzes
La logique est respectée: on avait la « fabrique du crétin » selon JP Brighelli, on a maintenant l’avocat du crétin si bien dépeint par notre TD. Sous peu, nous aurons le syndicat des crétins afin de protéger leurs droits qui, n’en doutons pas, seront nettement supérieurs à ceux des malheureux qui ont cru qu’on venait à l’école pour travailler et parfois… réussir.
26 Juin 2014 16:07 6. abenaton
Au risque de paraître obsédé, le corps des inspecteurs de l’éducation nationale est, lui aussi, complètement gangréné par la … franc-maçonnerie !
Il y a bien une cohérence dans l’entreprise de démolition en cours.
Et comme je l’ai souvent souligné ici en m’opposant à ceux qui voient partout l’échec de ce gouvernement, une incroyable réussite .. des démolisseurs !
26 Juin 2014 18:41 7. AS_rose
Je suis en l’occurrence d’accord avec abenaton. Il n’est pas possible que tout cela soit fait « par erreur ». C’est à mon avis volontaire, et parfaitement réussi… Ajoutez à cela l’effarante débilité de tous les programmes télévisés diffusés sur nos chaînes et que regardent bon nombre d’ados, soit sans que leurs parents le sachent s’ils rentrent tard du travail, soit avec leur bénédiction, quand ils ont des parents eux aussi définitivement perdus… Et on voit où tout cela nous mène: à une belle société de veaux incroyablement faciles à manipuler et à faire bêler en chœur à la demande contre tous les chiffons rouges des pensées « nauséabondes » et « antirépublicaines » qu’on vient leur agiter devant les yeux, faciles à tondre aussi – en veillant à leur laissant le minimum pour qu’ils n’aient tout de même pas envie de se révolter, et pour continuer tranquillement à s’engraisser.
27 Juin 2014 7:51 8. Maxime
Ce petit fonctionnaire fait partie de l’aile gauche du PS… autant dire que c’est pas un génie le gars !
Adepte de la pleurniche et du tour de passe-passe, notre rond-de-cuir confronté au problème de l’échec scolaire, en cherche la cause du côté des mauvaises notes et les fait donc disparaître. Un bon socialo applaudit devant ce prodige qui va « réenchanter le rêve français » ; un être humain normal se désole car il sait que les employeurs recherchent les meilleurs et ne sont pas des assistantes sociales.
Mais les gourous du PS vivant sur une autre planète, celle de l’argent facile qui coule à flots de Bercy jusqu’à leurs poches, n’écoutent pas ce genre d’arguments : ils ont réglé un problème !
Avec de tels zozos, placer ses enfants et ses économies dans l’enseignement privé est une bonne idée… Tant que des petits gourous à la gueule de porte-malheur et imprégnés d’une idéologie mortifère sont en charge de l’enseignement public, la sagesse le recommande.
27 Juin 2014 9:37 9. Jean Louis
Thierry,
Nous savons que vous suivez l’inexorable dégradation de notre enseignement depuis de nombreuses années, pour vous avoir écouté à Radio Courtoisie chez Jean Ferré. La prise en main de cette première entreprise mondiale par ses effectifs (1,3 millions) par les communistes en 1945, n’a jamais été combattue. Rien de changer après le livre de Claude Allègre en 2000.
Veut on une photographie juste de la catastrophe ? Tout est dans les manuels. Pas de changements dans les matières scientifiques qui n’offrent pas de prises aux fantasmagories des Meirieu et autre Bourdieu. Par curiosité j’ai jeté un œil sur l’épreuve de maths en S ; elle est en tout point semblable à ce que l’on faisait il y a quarante ans et d’un grand classique. La fille d’un ami rencontrée avec son père par hasard. Elle vient de passer bac S à 15 ½ an, a trouvé le texte classique mais un peu long, lycée public de Marseille ; elle a déposé trois dossiers pour MathsSup, Louis le Grand, Ginette et le Parc.
En revanche les syndicats et leur équipe de trotskos s’en sont donnés à cœur joie en histoire , géo, instruction civique et français. De la 6ème à la terminale, illisible, abscons, défiant toute logique, une véritable insulte à l’intelligence. Le tout évidemment noyé dans un marxisme qu’ils sont désormais les seuls à pratiquer. Ce que disait René Monory, «l’éducation nationale, c’est l’Armée Rouge sans la discipline».
La conséquence est là, elle touche aussi les adultes. L’OCDE a publié une étude « Programme pour l’évaluation internationale des adultes ». Document un peu savant et difficile de lecture, mais une conclusion : la France est classée 22ème sur 24 … Tout est dit. Et toujours ce fameux coq gaulois, inégalé pour chanter en ayant les deux pieds dans la …
ttp://www.oecd.org/fr/sites/piaac-fr/ (+h)
Et l’on mettra en regard les 25 milliard Eur annuels engloutis dans la formation professionnelle!
Hors sujet, encore que : quand Jospin inventa ses IUFM, adepte du collège unique, on vit sur les murs de Paris «con comme un Jospin» ; aujourd’hui et après Moscovici on peut dire « con comme un Sapin ». Avec 34.000 chômeurs de plus en Mai (soit autour de 2.000 / jour en intégrant les ponts, viaducs et autres RTT), ce ministre ricane sur la manière de réduire le Code du Travail, véritable pensum des chefs d’entreprise. Cette profonde déchirure de la société, cette atteinte cruelle à la cohésion sociale, cette désespérance qui frappe tous les âges, ne génère pour seule compassion que l’humour foireux d’un parfait abruti. C’est Scooter 1er qui leur déteint dessus ? A la tête d’une des fonctions régaliennes de l’État.