Francis Collomp, l’ingénieur français qui a avait été enlevé au nord du Nigéria il y a presque un an, vient d’être libéré. Deux jours plus tôt, le père Georges, un prêtre français installé au nord du Cameroun, avait été enlevé. La semaine dernière, les quatre otages français d’Arlit avaient été libérés. Le commerce des otages français, est donc maintenant bel et bien organisé et les bandes de rebelles islamistes de toute cette région du cœur de l’Afrique ont parfaitement compris qu’avec François Hollande les choses étaient faciles. Ils enlèvent un Français, Paris paie une grosse rançon, ils libèrent le Français et n’ont plus qu’à recommencer en en prenant un autre. Cela peut durer indéfiniment. Avec parfois un drame comme lors de la mort des deux journalistes français au Mali il y a quelques jours, dû sans doute à une panne de voiture.
Cette gestion catastrophique des affaires d’otages démontre à quel point « la méthode Hollande » est absurde. Il annonce haut et fort que la France ne versera plus la moindre rançon, puis, à la longue et devant l’émotion de l’opinion, il capitule et envoie l’argent en petites coupures.
Certains diront qu’il faut bien sauver ces compatriotes et que, sauf à les sacrifier, il n’y a guère d’autres solutions que de céder devant les exigences des terroristes. Mais on voit où conduit cette politique de Gribouille. Désormais, tous les Français sont devenus des cibles évidentes pour ces bandes d’Islamistes et Paris finance très généreusement leurs organisations.
Contrairement à ce qu’on nous raconte, ce n’est pas parce que Paris a lancé une opération militaire au Mali ou interdit le port du voile que ces islamistes s’en prennent à nos ressortissants mais parce que la France paie rubis sur l’ongle.
Un homme politique digne de ce nom ne doit jamais céder. C’est vrai en face des terroristes mais c’est vrai aussi dans la vie quotidienne. Depuis qu’il est au pouvoir, François Hollande ne fait que reculer, de capitulation en capitulation. Après avoir reculé devant « les pigeons », puis devant les salariés aux très grands revenus, il cède devant les Bonnets rouges en suspendant l’écotaxe et devant les parents d’élèves en annonçant des aménagements de la réforme des rythmes scolaires. Aucun de ses prédécesseurs n’avait mangé aussi souvent son chapeau et ridiculisé à ce point sa fonction.
Certes, le matraquage fiscal qu’il a décrété devient insupportable et la réforme des rythmes scolaire est totalement inapplicable pour toutes les petites communes. Mais lui qui prétend pratiquer la concertation, il aurait dû s’en douter avant. Les reculades ne calment jamais les mécontents. Elles les incitent au contraire à aller toujours plus fort puisqu’elles démontrent à quel point le pouvoir est faible, inexistant.
Les Bonnets rouges exigent non pas la « suspension » de l’écotaxe mais sa « suppression » pure et simple et vont, maintenant qu’ils ont obtenu une semi victoire, multiplier les manifestations et les sabotages d’installations sur le bord des routes. Quand Hollande finira par céder, les Bonnets rouges qui recrutent à tour de bras les mécontents de tous poils, exigeront, bien évidemment, d’autres suppressions d’impôts.
On nous dit que, commençant à s’affoler devant son impopularité, Hollande a décidé de « changer ». Mais « le changement aujourd’hui » est beaucoup trop tardif. Hollande est « carbonisé ». Non, seulement il mène depuis seize mois une très mauvaise politique, mais en plus il démontre chaque jour qu’il est incapable de l’imposer.
Les terroristes vont prendre de plus en plus d’otages français et les Français vont descendre de plus en plus dans les rues. Pourquoi les uns et les autres se priveraient-ils en face d’un homme incapable de faire preuve de la moindre fermeté ? La politique, c’est aussi une question de caractère. Et Hollande n’en a pas. Cet homme qui n’avait jamais fait d’ombre à personne a maintenant peur de son ombre.

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