C’est une bien bonne nouvelle. « L’église » de Scientologie a été condamnée aujourd’hui par la justice française pour « escroquerie en bande organisée ». Enfin, serait-on tenté de dire.
Si, au nom de la Déclaration des Droit de l’homme et de l’article premier de notre Constitution, chacun est naturellement libre de croire n’importe quoi et même les pires dingueries, il appartient, de toute évidence, à l’Etat de protéger les faibles d’esprit contre les balivernes les plus farfelues que certains voudraient leur faire croire pour mieux les plumer.
La Scientologie fait partie des sectes les plus redoutables, même si elle a droit de cité aux Etats-Unis et dans un certain nombre de pays dits civilisés et même si Nicolas Sarkozy avait cru devoir accueillir, à bras ouverts et le plus officiellement du monde, son ambassadeur le plus célèbre, un certain Tom Cruise, il est vrai vedette du show-business par ailleurs.
Ce soir, certains spécialistes de la lutte contre les dérives sectaires nous affirment que cette décision de justice est une date historique. On veut l’espérer. Nombreuses sont, en effet, les sectes qui, se présentant elles aussi comme des églises, font croire n’importe quoi à des braves gens, n’hésitant pas, par exemple, à leur affirmer qu’il y a une vie après la mort, avec un paradis pour les gentils et un enfer pour les méchants. Il serait grand temps d’écraser les infâmes, comme disait Voltaire, et même les imposteurs ayant pignon sur rue.
Mais il y a mieux encore. Cette condamnation des escrocs qui promettent des lendemains meilleurs, des aubes enchanteresses, des avenirs radieux tombe un point nommé, à moins de trois mois de la présidentielle. N’y a-t-il pas, en effet, d’étranges similitudes entre certains partis politiques avec leurs gourous déifiés et ces sectes aux militants fanatisés et d’une naïveté confondante ?
Il est évident que certains prêches qu’on voit en ce moment le soir à la télévision ressemblent à s’y méprendre à des « tentatives d’escroquerie en bande organisée ». La justice a encore bien du travail.

Mots-clefs : ,