Le sommet social sera-t-il un flop ou un bide ?
Il les a superbement méprisés pendant cinq ans et ils lui ont « craché à la gueule » pendant ces mêmes cinq années. Et voilà qu’à trois mois de la fin de son mandat, Nicolas Sarkozy invite très gentiment les syndicats à l’Elysée pour leur vendre ses toutes dernières idées et, en clair, leur demander de l’aider un peu à être réélu. On croit rêver.
Le président de la République a-t-il, dans l’affolement, oublié que Bernard Thibault et ses camarades syndicalistes étaient des « gens de gauche », voire même, parfois, les ultimes nostalgiques du PCF d’autrefois et que, de la CGT à la CFDT en passant par FO, cela fait dix ans, presque jour pour jour, que tous ces militants qui aiment tant faire la grève et défiler dans la rue attendent avec impatience « la grande revanche » pour ne pas dire « le Grand soir » et en tous les cas le triomphe d’un socialiste à la tête de l’Etat.
Même s’il leur offre des petits fours et des jus d’orange, ils ne lui feront aucun cadeau. Il ne leur en a d’ailleurs pas faits au cours de son quinquennat. On se souvient de son attitude lors de la réforme des retraites. Alors que tous les syndicats étaient prêts à accepter un allongement de la durée des cotisations, il s’est entêté à vouloir briser le symbole de la retraite à 60 ans. Ils ne l’ont pas oublié. Pas plus qu’ils n’ont oublié certaines phrases particulièrement maladroites du genre : « Aujourd’hui, en France, quand il y a une grève, plus personne ne s’en aperçoit ».
Totalement inconscient, Sarkozy s’imagine peut-être que son charme va opérer. Le raout de demain rappelle les petits déjeuners qu’il a offerts à Villepin. Il le trainait en justice, il voulait l’accrocher à un croc de boucher et, comme cela ne marchait pas, il lui proposait soudain un ministère. La danse du voile et même du ventre n’a pas fonctionné et c’est l’autre qui s’est mis à esquisser les premier pas de la danse du scalp.
Cela va être la même chose demain, en bien pire. Le président va proposer à nos syndicalistes une TVA sociale, c’est-à-dire une hausse des prix dont les classes les plus modestes seront les premières victimes, puis une taxation des transactions financières qu’on peut déjà considérée comme mort-née puisque personne n’en veut, puis il évoquera la règle d’or qu’il ne pourra jamais faire adopter par le Congrès.
Tout en le fusillant du regard, les syndicalistes rigoleront doucement. Le rire des manants si longtemps maltraités auxquels le souverain tend soudain une main de mendiant.
A bout d’arguments, Sarkozy évoquera, sans doute, la crise « sans précédent », l’exigence d’austérité et de rigueur, la nécessité de l’union nationale. Mais, pour eux, il est, avec « ses amis du grand capital », le principal responsable de la crise, l’austérité qu’il prône et qui sera plus cruelle pour « ceux d’en-bas » que pour « ceux d’en-haut » va briser tout espoir de croissance et c’est lui, avec sa politique et certains de ses propos, qui a détruit le peu d’union nationale qui nous restait.
Sarkozy a toujours fait semblant de croire que le clivage droite-gauche et la lutte des classes n’existaient plus. En observant demain leurs regards de haine, il pourrait finir par comprendre que la droitisation de son régime a ranimé le clivage droite-gauche et que l’appauvrissement des uns, nombreux, et l’enrichissement de quelques autres ont réveillé la lutte des classes.
Certains diront que Sarkozy qui ne sait plus quoi faire et auquel on a tant reproché son autoritarisme de potentat solidaire se devait de tenter quelque chose pour démontrer si ce n’est sa bonne foi du moins que les autres se refusaient au dialogue.
On touche là à l’un des problèmes fondamentaux de notre pays et unique en son genre : les liens incestueux qui unissent nos syndicats aux partis politiques (de gauche). Liens auxquels il faut ajouter, un peu paradoxalement, un farouche conservatisme. Les syndicats ne représentent plus que 7% des salariés français et, pire encore, ne recrutent plus que parmi les fonctionnaires, c’est-à-dire des gens attachés viscéralement, depuis plus d’un demi-siècle, au statut de la fonction publique, à sa garantie de l’emploi et à quelques autres petites faveurs. Les fonctionnaires ont bien des qualités mais ils sont fondamentalement et de gauche et conservateurs, par essence même.
Comment imaginer un gouvernement de droite –et a fortiori s’il s’assume comme tel jusqu’à la provocation- obtenant quoi que ce soit de syndicats qui sont « l’avant-garde d’une arrière-garde » arcboutée sur des avantages et un système totalement dépassés par l’histoire et les événements ?
C’est, en grande partie, ce dialogue de sourds entre chiens de faïence qui paralyse notre pays depuis tant d’années. Et Sarkozy n’a fait que l’aggraver considérablement.
On attend avec impatience l’homme de droite (ou du centre) qui saura faire accepter les vraies réformes qui s’imposent par les syndicats, en les caressant s’il le faut dans le sens des poils.
Quoi qu’il en soit, il y a fort à parier que Sarkozy qui pensait « faire un coup » avec son sommet social va encore « se payer un flop ». Ou « un bide » ? Les observateurs hésitent.
17 Jan 2012 18:36 1. Houzi
La « haine » n’est pas un mot approprié pour évoquer l’attitude des syndicats à l’égard de SARKOZY. Ni Thibault, ni Mailly, ni a fortiori Chérèque n’ont jamais manifesté de tels sentiments.
A mon sentiment, ce sont des personnes qui savent se tenir et qui ne sont pas du genre à évoquer un croc de boucher ou les graviers.
Tout comme est inapproprié pour être un contre-sens le terme de »conservatisme de gauche » au prétexte que dans le rôle qui est le leur, les syndicats s’opposent légitimement aux contre-réformes destinées à repousser les salariés dans les culs de basse fosse du monde du travail Louis-Philippard, pendant que TOTAL ne paie pas d’impôts.
Du même tonneau, les « privilèges » des fonctionnaires qui eux paient des impôts.
Nous connaissons tous la Nov’langue des conservateurs qui veulent nous faire passer des vessies pour des lanternes. Ce billet en est une illustration.
Je suis navré, mais appelons un chat un chat. Rallonger la durée du travail, réduire les salaires, reculer l’âge de la retraite, ça n’a jamais été un progrès social, ni une réforme… mais un recul.
Ce sont les mêmes qui veulent nous imposer des centrales nucléaires au prétexte qu’il faut croire au progrès, qui veulent nous voir bosser comme des mineurs chinois, sous prétexte qu’il faut croire en les réformes et abattre tous les « conservatismes » (surtout les « conservatismes » qui empêchent nos patrons de se faire encore plus de fric).
On nage de le néo-poujadisme. Le Vieux LE PEN qui déteste fonctionnaires et syndicats se régalera en lisant ce billet !
17 Jan 2012 18:56 2. MireilleLoretta
@Houzi Merci pour votre commentaire, le + de ce blog c’est son côté anti-sarkoziste, mais les autres aspects sont moins chatoyants, toutefois souvent je passe un bon moment.
17 Jan 2012 19:37 3. Marianne
@Houzi,
Dans le fond le vrai progrès social ce serait de ne pas travailler du tout.
Les pays où l’on travaille jusqu’à 65 voire 67 ans , plus de 35 h sont-ils des pays rétrogrades? L’Allemagne est-elle un pays en recul? C’est quand même insencé de penser qu’on la jalouse et qu’elle doit partager ..Ben merde alors, si je me lève à 5 h du matin pour aller bosser dois-je partager avec celui qui se lève à midi moins le quart?
17 Jan 2012 21:25 4. Alain Bellemere
Sarkozy est malin comme un singe, il invite les syndicats pour leur parler du « social », car on prend plus de mouches avec du miel qu’avec du vinaigre. Il suffit pourtant de deviner que la rencontre sera crispée dans les échanges de sourires et même musclée dans les mots, qui ne compenseront pas la signification de toutes les gesticulations attendues de leur hôte. La pêche au gros des votes vers les syndicats est vaine, Sarkozy leur préparent une TVA sociale à coups de brouillage comme un sédatif puissant dans un temps limité, le médicament indispensable pour réanimer l’économie agonisante, encore faudra-il leur faire avaler avec adresse la mauvaise pilule. Sarkozy prévient que personne ne pourra la remettre en cause, plus question de vivre dans le pessimisme, le scepticisme, mais d’ouvrir les yeux avec lucidité sur la situation polluée qu’il s’apprête de sauver du marasme décrié par la plupart des Français. Les syndicats n’auront aucune indulgence, le lavage de cerveau permanent avec ce genre de processus de persuasion coercitive dont le seul le but est de réformer leurs pensées et de produire chez eux leur aval politique malgré les luttes frontales invisibles aux yeux de Sarkozy.
» Dans le risque de tout idéalisme : qu’il n’y ait plus de vrai. Problème : le monde est-il seulement mon délire, ou notre délire collectif « . pourra t-il leur servir en guise d’introduction.
17 Jan 2012 22:03 5. imprecator
@ Houzi : vos éternelles antiennes n’illusionnent plus personne. Les syndicalistes fonctionnaires, ne vous en déplaise, ne sont que des conservateurs arc-boutés sur leurs avantages bien ou mal acquis, mais acquis, mal gré que vous en eussiez, sur le dos des travailleurs moins privilégiés. Le pire est que lesdits syndicalistes nous entonnent encore le refrain de la solidarité, tout en ayant l’indécence de se prendre pour Etienne Lantier dans Germinal, ou son frère Jacques dans La Bête Humaine.
18 Jan 2012 6:20 6. abenaton
@Houzi
Il semble, Monsieur Houzi, que vous ayez bien peu voyagé. En observant le monde, vous auriez vu qu’en effet nos fonctionnaires font partie de la classe des privilégiés. Et pour l’affirmer nul besoin que leur paie soit gigantissime. Leurs avantages tels la sécurité de l’emploi ou un calcul parfaitement injuste (anticonstitutionnel ?) de leur retraite suffisent.
Je ne sais trop où l’on en est avec l’histoire de la prime charbon attribuée aux Lantier de la bête humaine puis … aux ronds-de-cuir de la SNCF, mais l’idée que des privilégiés revendiquent leurs « Droits » en se s’affichant, se déguisant comme des gueux est insupportable.
Au passage, je vous l’assure : il y a, en France, quelques citoyens non-fonctionnaires qui paient des impots !
Si, si !
18 Jan 2012 6:27 7. Houzi
A Marianne, on nous a bassiné pendant 5 ans avec la chanson de la « FRANCE qui se lève tôt » d’un côté et des feignasses de l’autre. On va changer de disque en mai prochain.
A Imprecator, vous êtes libre de penser que dans notre société humaine, il faille rejeter toute solidarité. C’est un choix que même Néanderthal n’avait pas fait. Méfiez-vous seulement de ne pas être la poule dans le poulailler où sévit le renard en liberté.
Vous ne pouvez pas tout à la fois prôner le libéralisme où par définition règne en permanence le rapport de force et nourrir une rancoeur confite de contradictions avec vos « beaux »principes quand certains sortent vainqueurs dudit rapport de force.
Avec vous, il n’y a que les patrons qui doivent gagner la lutte des classes.
Car si les fonctionnaires ont un statut social, parfois un peu plus enviable que le privé, c’est qu’ils sont comme vous le reconnaissez vous-même, plus syndiqués, donc plus forts et solidaires dans les rapports de force avec leur employeur.
Et les salariés du privé, plus tôt que jouer petit bras et demander que les fonctionnaires redescendent d’un cran, seraient plus malins d’abord de se syndiquer en masse et ensuite, une fois le rapport de force avec les patrons renversé, de revendiquer les mêmes avantages.
C’est d’ailleurs dans votre logique libérale : pas de solidarité, chacun pour sa gueule.
Il fut un temps pas si lointain, où les salariés du privé dans leurs revendications sociales ne nourrissaient pas d’aigreur d’estomac à l’encontre des fonctionnaires ou des ouvriers de chez RENAULT alors nationalisé.
La fonction publique servait de modèle social pour les salariés du privé: « les fonctionnaires ont 4 semaines de congé payés, on les veut aussi ! »
ça avait plus de gueule que votre jalousie qui doit bien faire rire les patrons…pendant que vous vous focalisez sur les « privilèges » de votre facteur, LVMH se goinfre !
Mais on a les ambitions qu’on mérite, n’est-ce pas Imprecator ?
Grand jaloux va !
18 Jan 2012 9:39 8. abenaton
@Houzi
Quelque chose me dit que vous êtes fonctionaire, que vos messages sont donc pladoyers pro-domo.
Hors les voyages, je vous recommande la lecture de quelques livres de logique et de vocabulaire.
Logique : En effet, le fait que Bolloré et quelques copains du Fouquet’s soient des privilégiés ne réduit en rien le fait que les fonctionnaires en soient aussi. Bien évidement sur un tout-autre plan.
Vocabulaire : Je pense que vous confondez « nantis » et « privilégiés ».
18 Jan 2012 11:22 9. drazig
Je fais un rêve:
« En ces temps de crise partant d’économie, je décide de fusionner les syndicats en deux syndicats uniques: patronat et ouvrier; je réduis les subventions de l’Etat à une seule calculée sur la plus forte subvention pour un syndicat versée aujourdh’hui; je donne force de loi à la réduction du personnel permanent de ces deux syndicats des deux tiers du total actuel, l’indemnisation de ces licenciés sera prise sur votre « trésor de guerre » actuel;les immeubles parisiens et de banlieue des sièges sociaux seront réduits à un seul, patronat et syndicat ensemble; et pour commencer vous partirez de l’Elysée dans une seule voiture officielle: je réquisitionne les autres. Je vous garantie plus d’efficacité et de notoriété. Merci,moi, Président de la République je décide ».
Le réveil est pénible…
18 Jan 2012 13:28 10. Patrick-Louis Vincent
La rencontre Sarkozy/syndicats fait partie de la comédie humaine du monde politique. Il n’en sortira rien, bien entendu.
Les chefs syndicalistes participent du pouvoir depuis la fin de la guerre. Ils n’ont absolument pas envie que les choses changent, car ils tirent profit du système. Ils font figure d’apparatchiks et vivent très largement mieux que le Français moyen. Les syndicats qu’ils dirigent vivent très grassement, entretenus qu’ils sont par l’état lui-même, et par la générosité des comités d’entreprises, avec lesquels ils constituent des états dans l’état.
Si les syndicats ne devaient vivre que des cotisations de leurs adhérents, ils n’existeraient plus depuis longtemps.
Donc eux aussi participent du système, et, quand le système s’écroulera, comme s’est écroulé le système soviétique, ils s’écrouleront aussi.
Ce n’est qu’une question de temps.
Ceux qui croient encore que les syndicats sont là pour défendre une classe sociale se trompent. C’était vrai au XIXème siècle et première moitié du XXème siècle. Ce n’est plus vrai aujourd’hui. Les syndicats ne vivent que pour eux-mêmes. L’on appelle cela être parasite.
Définition biologique du parasite : un parasite est un organisme vivant qui se nourrit, s’abrite ou se reproduit en établissant une interaction durable avec un autre organisme. L’autre organisme, c’est l’état.
Voilà pourquoi syndicats et état ont besoin de se rencontrer de temps en temps.
18 Jan 2012 13:57 11. Houzi
Cher Abenaton,
Je tiens tout d’abord à vous remercier pour votre invitation au voyage et à la lecture. Ce sont des conseils judicieux, que je suivrai, promis.
J’imagine le portrait que vous vous faites de moi, un fonctionnaire, ignare de surcroît qui ne sort pas de chez lui et qui tel un Bolloré accroché au bastingage de son yacht, s’agrippe à ses privilèges.
Malheureusement votre intuition vous a joué des tours.
Je ne suis pas fonctionnaire.
Je travaille dans le privé.
Même pas salarié, profession libérale. Et n’ayons pas peur des mots qui fâchent, je suis patron, quoi !
Mais dans mon boulot, je côtoie tous les jours des fonctionnaires. Je pense que dans leur ensemble, ils font bien leur travail avec conscience et honnêteté, malgré les moyens réduits à peau de chagrin qui sont mis à leur disposition. Et malgré la mauvaise réputation que leur font les Poujadistes de service.
Rien de justifie objectivement qu’on leur ôte leur statut.
C’est bien connu. On divise pour régner : salariés du privé contre fonctionnaires; chômeurs contre salariés… pendant ce temps-là on fout la paix à ceux qui bénéficient de vrais privilèges.
C’est ce qu’a fait SARKOZY, relayés par des citoyens qui comme vous, font une poussée d’urticaire dès que leur voisin change de bagnole.
Plutôt que de revendiquer la rétrogradation des fonctionnaires, les salariés du privé seraient mieux inspirés de revendiquer l’amélioration de leurs propres conditions de travail.
C’est l’idée que je me fais du progrès social. Mais vous êtes libre de ne pas la partager.
18 Jan 2012 14:24 12. bentolila
Lulu, sous prétexte que le prix du gazole reste malgré tout encore moins cher que l’essence, ce n’était pas une bonne idée de changer de carburant pour faire le plein de ta 4L ….
18 Jan 2012 16:16 13. imprecator
@ Houzi. Il me semble que vous ne m’avez pas très bien compris, ainsi, je vous dois une mise au point. Je vais tenter d’être clair, car, si j’en juge par votre vocabulaire et votre syntaxe approximatifs, vous faites partie de ceux qui comprennent vite, pour peu qu’on prenne la peine de leur expliquer longtemps.
1)Je suis fonctionnaire!!! Et pour aggraver mon cas, enseignant! Mais rassurez-vous, j’ai exercé pendant quinze ans de ma vie une profession libérale. Cela justifie sans doute mon agacement devant les syndicalistes fonctionnaires jouant, sans crainte du ridicule, les damnés de la terre, et se répandant en protestations de solidarité alors qu’ils ne songent qu’à conserver leurs prébendes.
2) Je suis petit-fils de dirigeant syndicaliste ouvrier, à l’époque ou le syndicalisme était un sacerdoce plutôt qu’une sinécure. C’est vous dire que la notion de solidarité ne m’est pas étrangère. C’est vous dire aussi mon exaspération lorsque des jean-foutre se drapent dans ladite notion de solidarité.
3) Pour couronner le tout, je suis de sensibilité plutôt gaulliste et chrétienne, je n’ai donc rien d’un ultralibéral (lequel, en conviendrez-vous, n’est autre que le cousin germain des ultra-libertaires engendrés par mai 68, et possède en commun avec lui le rejet de toute morale)
4)Votre sens aigü de la nuance ne semble pas vous permettre de comprendre qu’on peut être excédé par les exactions de certains syndicats sans être pour autant partisan du retour à Zola et Dickens.
En vous souhaitant, à l’avenir, de trouver d’autres arguments que vos invectives à l’emporte-pièce.
18 Jan 2012 16:42 14. Patrick-Louis Vincent
Humm! un patron d’ultra-gauche et un fonctionnaire de la droite sociale…Tout fout le camp !
Je partage presque entièrement le dernier propos d’imprecator. Je dis « presque entièrement », car le libertarien Ron Paul, aux EU, n’a rien d’un soixantuitard. La morale, au contraire, est au centre de son discours. Et c’est pour des raisons morales qu’il est pour la suppression du Patriot Act et le démantellement de la CIA, un texte de loi et une institution qui sont contraires aux principes de liberté. N’oublions jamais que le libéralisme, c’est d’abord une philosophie, avec des applications politiques et économiques. Rien à voir avec des hurluberlus du genre Cohn-Bendit
18 Jan 2012 21:43 15. Houzi
Merci à Imprecator pour les compliments, ça fait toujours plaisir de dialoguer avec quelqu’un qui plutôt que de discuter sur le fond, traite son contradicteur d’ignare et se laisse aller à des suppositions qui s’avèrent hasardeuses.
Au risque de vous agacer, je considère que les fonctionnaires avec leurs syndicats en tête ont parfaitement raison de défendre leur statut (vous diriez leurs prébendes). Je ne vois pas en quoi ce faisant, ils commettraient des exactions.
Je constate que le militantisme de votre grand-père ne vous a pas été dévolu lors de sa succesion. C’est dommage, ça fit de vous un fonction
18 Jan 2012 21:43 16. Houzi
… ça fait de vous un fonctionnaire qui ne s’aime pas !
19 Jan 2012 9:32 17. môa
Salut les Filles!
Lorsque vous aurez fini de masturber conjointement vos égos il vous restera à peine 4 mois pour décider si OUI ou NON vous accepterez l’emploi des machines à voter pour la prochaine élection présidentielle.
Bétail ( ou CIVIL pourrait dire le militaire) Réveil TOI!!!
En attendant et pour votre (« contre »)culture lisez le livre de Soral
« Comprendre l’empire » disponible ou non dans toute librairie et téléchargeable sur megaupload si rupture des stock ou acheminement étrangement long…ouvrage qui comprend des passages bien plus « chatoyants » (comme dirait Mireille) que le blog de notre hôte toujours aussi réservé et charmant…on le comprend(hélas!)
19 Jan 2012 13:29 18. Patrick-Louis Vincent
lisez le livre de Soral
« Comprendre l’empire »
Excellent livre, déjà vendu à 30 000 exemplaires, qui en est à sa 8ème édition. C’est remarquable pour un ouvrage, totalement ignoré des grands medias.
Je le recommande aussi vivement. Soral n’a pas son pareil pour démêler les imbrications du monde politique, de la finance, du complexe militaro-industriel américain, de la franc-maçonnerie, du sionisme, de la gouvernance mondiale, et de ses objectifs.
Comprendre l’empire revient à comprendre comment les puissances d’argent ont conquis le monde, pour leur seul profit.
19 Jan 2012 14:20 19. Alain Bellemere
» Parturient montes, nascetur ridiculus mus » ou » Les montagnes seront en travail, il en naîtra une souris ridicule » dont Rabelais s’inspirait d’un vers d’Horace. Sarkozy contraint d’organiser un sommet pour enfumer les syndicats avec des pansements d’ urgences sur le chômage comme offrir des brins d’herbe à des fourmis travailleuses. Il a stoppé sa quadrature du cercle sur le FN, et s’est fixé brutalement sur l’emploi, ce thème retentissant dans la majorité des chaumières en peine. L’heure est grave, fini de tergiverser sur tout et n’importe quel sens, de se mouvoir dans le silence des amibes à la recherche d’une proie, Sarkozy a jeté son dévolu sur une taxe encore muette et endogame appelée « sociale « , une taxe qui restera collée à nos repères quotidiens comme une habitude familière. Sarkozy ne cesse de comparer les modèles made in Germany qui réduisent leur chômage, copier en 3 mois le meilleur élève de l’Euro est pratiquement inapplicable, même en jetant 430 millions sur la table aux yeux des syndicats médusés par tant de générosité de sa part. Trouver du jour au lendemain 1000 embauches au Pôle Emploi , alors que chaque jour un millier d’emplois est détruit en France, cela relève de l’utopie ou à une accélération sans retour donc inéluctable le jour » J « .
19 Jan 2012 14:20 20. bentolila
Soyez au courant, l’électricité risque d’augmenter de 30 % d’ici 2015.
Non Lulu inutile de passer ta 4L en tout électrique car il n’ y a pas de places pour les batteries depuis que tu as décidé de mettre ta machine à laver dans le coffre.
19 Jan 2012 16:59 21. Patrick-Louis Vincent
Puisque l’on signale des livres de réflexion intéressants, je vous recommande également le livre d’Alain de Benoist : Au bord du gouffre ou la faillite annoncée du système de l’argent.
Très différent de celui d’Alain Soral, Alain de Benoist explique et retrace , dans son style toujours aussi limpide, les étapes de la crise financière actuelle, et s’efforce d’en identifier les causes.
Alain de Benoist n’est pas un économiste, mais un essayiste, philosophe et politologue. Comme toujours, ces analyses sont claires, allant au fond des choses,s’appuyant sur une immense culture. Il faut lire ce livre pour 19€. Il a tout compris.
20 Jan 2012 10:06 22. môa
bentolila
Afleury,
que faut il retenir ou comprendre de votre charmant message? :
VENDRE
OU
ACHETER
c’est ca?!!!
Trés étrange et équivoque messagère cette bentolila…
Mes amitiés tout de même,
bien cordialement.
20 Jan 2012 12:04 23. abenaton
J’avais il y a bien longtemps un ami trotskiste qui, me parlant des sommets syndicats/patronat ou syndicats/gouvernement , me disait qu’à tous les coups, les trotskistes étaient gagnants. Une forme de la politique du cliquet.
En effet, les n millions d’euros que Sarko a trouvé sous son oreiller là où la veille il affirmait qu’il n’y avait plus rien, vont rendre mécontents les syndicats (« C’est pas assez! Camarades! ») et les contribuables (« C’est trop, camarades! »). C’est même pire qu’il n’apparait : les syndiqués étant aussi souvent des contribuables : double sujet de mécontentement dans le prolétariat !
Le résultat de ce « sommet » est bien conforme à cette loi « éternelle » de mon ex-ami !
Du néant couteux au goût amer !
Un cran de plus dans le cliquet !