Certains amis me reprochent de ne pas avoir dit un mot du communiqué officiel publié, hier, par l’Elysée, à l’occasion de la mort de Danielle Mitterrand. Quatre fautes d’orthographe, énormes, incroyables, stupéfiantes en douze lignes !
Elle « poursuivi » (sans t)… le chemin qu’elle « s’était tracée » (avec un e)… « elle su » (sans t)… « une volonté et une dignité exceptionnelle » (sans s) ! Et oublions deux virgules qui s’imposaient et qui ne sont pas là.
Naturellement, les amis du Président nous diront qu’il n’a ni écrit ni relu ce texte. C’est possible et c’est dommage. Y a-t-il beaucoup de communiqués officiels, publiés avec l’entête de la Présidence de la République, qui ne sont relus ni par le Président ni par aucun de ses plus proches collaborateurs ? Peut-on imaginer qu’un enfant de 6, 7 ans ou une « technicienne de surface » arrivée récemment d’Europe de l’Est ait pris la direction du service de presse de l’Elysée, sans que personne ne s’en aperçoive ?
Le Président de la République qui est le « protecteur de l’Académie française », même s’il n’aime pas la Princesse de Clèves, savait parfaitement que ce communiqué serait lu attentivement dans toutes les salles de rédaction où l’on trouve encore, parfois, quelques journalistes qui se souviennent des rudiments de l’orthographe. Il aurait donc dû demander à Guaino-sa-plume de le relire.
Mais deux choses sont sûres : des analphabètes ont été recrutés au sommet de l’Etat (on s’en soudait un peu) et Nicolas Sarkozy se « contrefout » totalement de l’orthographe qui est pourtant, qu’il le veuille ou non, une marque de respect élémentaire à l’égard de la langue française et, accessoirement, à l’égard de ses lecteurs.
Cela dit, personne n’empêchera certains mauvais esprits de penser que c’est bel et bien le Président de la République en personne qui a écrit ces douze lignes et fait ces quatre fautes d’orthographe…

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