DSK: la thèse du complot ressort
Un magazine américain, le New-York Review of Books, ressort la thèse du complot dans l’affaire DSK. Avec des éléments troublants sans être, bien sûr, pour autant convaincants.
Le matin même de son arrestation, DSK aurait reçu un coup de téléphone d’une amie, documentaliste à l’UMP, lui affirmant que son téléphone portable avait été piraté par l’UMP et qu’au siège du mouvement présidentiel on faisait des gorges chaudes en écoutant ses conversations. Personne n’a jamais pu retrouver ce portable.
Une vidéo surveillance du Sofitel montre deux employés de l’hôtel (dont celui qui a incité Nafissatou Diallo à porter plainte) exploser de joie avant même l’arrestation de DSK à l’aéroport.
Enfin, on ignore toujours le nom du client qui occupait la chambre voisine de celle de DSK, celle dans laquelle la femme de ménage avait été avant d’entrer dans la suite du DSK et dans laquelle elle était retournée après, détail important qu’elle avait nié dans un premier temps.
On peut donc imaginer que l’UMP qui connaissait les « déviances » du grandissime favori à la présidentielle suivait à la trace DSK, grâce à son téléphone, que des membres du personnel du Sofitel étaient aussi des militants de l’UMP, complices du « complot », et que cet inconnu, voisin de chambre de DSK, était un agent de l’UMP qui aurait demandé à Nafissatou Diallo, moyennant une poignée de dollars, d’aguicher le directeur général du FMI puis de porter plainte contre lui.
Les amateurs de romans à rebondissements si ce n’est de science-fiction, se régalent.
Ce scénario semble évidemment invraisemblable. Mais toute cette histoire est invraisemblable. Comment, après avoir déjà passé la nuit avec une prostituée, DSK a-t-il pu se jeter sur une femme de ménage alors qu’il savait parfaitement qu’aux Etats-Unis on ne plaisante pas avec ce genre de choses ? Comment, d’ailleurs, avait-il déjà pu agresser une jeune journaliste venue l’interviewer et fille d’une de ses anciennes maitresses ? Comment ce ténor de notre vie politique pouvait-il avoir des relations avec des ripoux et des proxénètes lillois ?
Pourquoi alors ne pas imaginer qu’à l’UMP, certains, connaissant ses « faiblesses », aient décidé de lui tendre un tel piège ?
A l’UMP, on dément déjà qu’aucune des trois documentalistes de la maison connaisse DSK. La joie ostensible des deux employés du Sofitel ne prouve rien. N’importe qui pouvait s’amuser de cet « incident » pour le moins inattendu. Ce qui est plus troublant, bien sûr, c’est le mystère de la chambre d’à coté. Il est incroyable que, dans un hôtel aussi « fliqué » que le Sofitel, avec des caméras de surveillance un peu partout et un service de sécurité sur le qui-vive, il n’y ait aucune trace d’un client.
Les avocats de DSK vont, bien sûr, se servir de ces « nouveaux éléments » lors du procès en civil. Mais ce qui est intéressant serait de savoir si ces « nouveaux éléments » qui permettent, un peu, de ressortir la thèse du complot (à laquelle personne ne croyait) vont prendre assez de consistance pour jouer un rôle dans la campagne présidentielle. Non pas, naturellement, pour remettre en selle DSK qui est à jamais carbonisé mais pour faire planer l’idée que des amis du Président de la République aient pu fomenter une telle affaire.
Il est évident que si on apprenait que l’Elysée a été derrière tout ça, l’image de Sarkozy qui n’est déjà pas flamboyante en prendrait un sérieux coup.
Certains trouveront que la première réaction de Jean-François Copé est bien prudente. Le secrétaire général de l’UMP a, en effet, déclaré : « S’il y a des faits avérés, des preuves évidentes, il va de soi qu’on doit, les uns et les autres, en tirer les conséquences. Mais tant que ce ne sont que des allégations sur la base de témoignages anonymes, vous comprendrez que nous restions un peu réservés et surtout pas dupes ». A croire que Copé redoute que des preuves évidentes n’apparaissent…
Il faut reconnaitre que si la thèse du complot s’avérait, nous serions encore plus étonnés que le jour où nous avons appris l’arrestation de DSK. Avec ces gens-là, il faut s’attendre à tout et nous sommes rarement déçus .
26 Nov 2011 17:16 1. Patrick-Louis Vincent
Les seuls qui se régalent vraiment, dans cette affaire, ce sont les avocats de DSK, payés par Anne Sinclair.
27 Nov 2011 10:19 2. drazig
Et moi qui croyait que la théorie du complot était l’apanage de l’extrêême droite! Qualifiée en l’occurrence de « complotiste » avec tout le mépris qu’il convient. Encore un classique à revoir…
27 Nov 2011 15:57 3. Jean Chaumier
vous donnez l’impression soit de vous réjouir que la piste d’un complot fomenté par l’UMP et donc Nicolas Sarkozy soit plausible ou soit carrément d’espérer que cela soit avéré un de ces jours.
Je constate depuis longtemps un anti sarkosysme primaire viscéral dans vos écrits et là vous dépassez les bornes. C’est absolument insensé et incroyable.
27 Nov 2011 17:08 4. Alain Bellemere
Feuilleton à rebondissement, inventé ou réel pour alimenter les tabloïds en manque de sensation. D’ailleurs un film est parait-il en préparation avec les véritables personnages de ce vaudeville exagéré comme si nous étions sur le point d’oublier cette histoire de moeurs rocambolesque et hors du commun. Les Américains sont friands des scènes d’amour sur fond noir comme Basic Instinct, un scénario de ce genre qui a passionné le monde est assuré de son succès. Alors pas de répit, on cherche d’autres ficelles pour actionner de nouveau l’affaire DSK, la théorie du complot évoquée au début pourrait être plausible, frottons nous les mains, le mystère demeure pour amuser la galerie des voyeurs avant la décomposition rapide du soufflet encore chaud. Il y a du rififi dans l’air à Lille, les médias sont mieux inspirés dans leurs commentaires en étant sur place, d’autant que les gardes à vue se multiplient avec des hommes peu vertueux, une histoire de rechange digne d’un polar avec des pépées qui laisse groggy et rende tout le monde cinglé à l’affût du moindre dérapage de la part des principaux acteurs. Monsieur Desjardins , oubliez la main coupable de l’UMP, le complot n’est qu’un fantasme de plus dans ce milieu nauséabond, c’est tout simplement la suite logique d’une dérive pourrie dont on ne connaîtra jamais le but épurateur des imaginations insensées de notre société décadente.
27 Nov 2011 19:55 5. diego
Comment s’appelle ce journaliste? : Edward Epstein. Qui est il ? : un ami du sieur Michel Taubman, le zélé biographe de DSK… Rien à ajouter !!!!
28 Nov 2011 2:01 6. môa
humour Basque:
Le nain et l’obsédé auraient du avoir la décence de régler leurs comptes à la synagogue…
28 Nov 2011 14:08 7. bentolila
Pour Noël promo aux éditions de la bouffonnerie sur l’affaire Dsk en 8 volumes. ( Interdit à la vente aux moins de 18 ans )
Non Lulu Dsk n’est pas devenu critique sur les hotels pour le guide du routard.