En attendant Godiche…
Même ceux qui, n’étant pas du « peuple de gauche », n’ont pas l’intention de dépenser, demain, un euro pour pouvoir désigner le candidat qui affrontera selon toute vraisemblance Sarkozy en avril prochain, attendent avec intérêt le résultat de ces fameuses primaires.
Comme depuis des mois on lui répète que le candidat du PS ne peut que l’emporter, le « peuple de droite », résigné, se demande lequel, de Hollande ou de Martine Aubry, les « autres » vont choisir pour être le président de tous les Français pendant ces cinq prochaines années qui ne s’annoncent guère paradisiaques.
Ces primaires de gauche ont, évidemment, changé bien des choses. D’abord, elles ont permis de faire oublier l’absence de Strauss-Kahn. Ensuite, grâce à elles, les socialistes ont pu faire la « une » de l’actualité durant des semaines. Pendant que Sarkozy jouait les va-t-en-guerre triomphant en Libye, les chefs de gare au Maroc et provoquait pour pas cher les Turcs en Arménie, les socialistes, eux, discutaient, tout au long de soirées interminables et devant des millions de téléspectateurs, de la crise, du chômage, des prélèvements obligatoires, de l’école et d’un certain nombre d’autres problèmes de la vie quotidienne des Français. Enfin et surtout, ces primaires ont démontré que tous les socialistes reconnaissaient que le programme du PS était déjà obsolète et que personne, du moins parmi les favoris, n’avait l’intention de faire la révolution.
Tout le monde a d’ailleurs parfaitement compris que les quelques promesses un peu audacieuses faites par les candidats –le retour à la retraite à 60 ans, l’embauche de 60 à 70.000 enseignants, les contrats de génération, etc.- n’étaient que des paroles en l’air lancées non pas pour gagner la présidentielle mais pour l’emporter aux primaires et donc qu’elles n’engageaient en rien pour l’avenir.
On a l’impression que ces primaires de la gauche avaient pour seul but de rassurer l’électorat du centre et bien faire comprendre à tout le monde que leur vainqueur serait un social-démocrate de bon ton, bien modéré, qui tenterait comme il le pourrait de faire face à la situation catastrophique du pays pris dans la tempête mondiale.
On pourrait croire que ces primaires étaient faites pour démontrer à l’opinion que le PS n’avait plus grand-chose de socialiste puisque le seul « révolutionnaire » de la distribution, Montebourg, n’était qu’un outsider et que la « pasionaria » de la bande, Ségolène Royal, avait l’air d’une vieille actrice d’antan tentant un comeback un peu dérisoire. En trois jeux télévisés, le PS nous a fait la promotion de François Hollande, le candidat consensuel du socialisme « mou » et « normal ». On ne chante plus l’Internationale rue Solferino, on est bien loin du « Grand soir » et des « Aubes prometteuse » et personne ne veut plus « changer le monde ». On veut juste gagner les élections.
Bien propre sur lui, François Hollande ne fait peur à personne, au point qu’en le regardant certains évoquent déjà Guy Mollet et la SFIO d’autrefois. Seuls les plus anciens se souviennent que cette SFIO-là fut catastrophique pour le pays et que Guy Mollet envoya le contingent en Algérie.
Cela dit, à force de se vouloir rassurant, Hollande est déjà décevant. Face à la crise, au chômage, aux déficits, à la désindustrialisation, à la dégringolade générale du pays, la France n’a pas besoin d’un président « normal », « mou », insipide et fadasse. Il lui faudrait, au contraire, un homme d’Etat capable de provoquer un sursaut, une renaissance, de redonner aux Français de l’espoir, de l’ambition et peut-être plus encore le goût d’être ensemble.
La droite ne veut plus de son candidat officiel et n’en a pas d’autre. La gauche qui a perdu sa star mais qui a compris que son heure était arrivée se rabat sur celui qu’elle pense le plus présentable. Et la France attend… Godiche.
08 Oct 2011 10:41 1. napalm
Et la France (résignée) attend… Godiche.
Godiche, effectivement.
Aucune alternative, hélas!
08 Oct 2011 11:02 2. Alain Nicolaïdis
« Il faudrait, au contraire , un homme d’Etat capable de provoquer un sursaut, une renaissance, de redonner aux français de l’espoir etc… ». C’est bien gentil, Monsieur Desjardins, mais c’est qui, cet homme providentiel?
08 Oct 2011 17:48 3. Houzi
La semaine dernière, les Services des impôts, surpris ont vu débarquer des centaines d’avocats venus leur acheter par paquets des timbres fiscaux de 35€ que lesdits services n’avaient pas en stock. Les avocats ont donc été rationnés.
D’après un décret pris en loucedé le 28 septembre, pour être appliqué dès le 1er octobre, il faut désormais payer 35 € de taxe pour avoir accès à la justice civile.
Cet impôt supplémentaire est destiné à financer l’aide judiciaire alourdie avec les gardes à vue et le dédommagement des avoués à la Cour dont SARKOZY avec l’aide de DATI avait décidé il y a bien longtemps, de supprimer les charges sans avoir un finfrelin en poche pour financer cette réforme.
Tout est fait dans la précipitation, l’amateurisme pour la simple raison qu’on engage des réformes sans avoir un sou vaillant pour les payer er.
Résultat, le pékin qui voudra faire un procès à son proprio, devra payer 35 € de taxes à l’Etat pour permettre à un présumé voyou en garde à vue d’être assisté par un avocat.
08 Oct 2011 18:11 4. NINI 86
A propos de la dette publique, car il y a des moyens de trouver de l’argent.
Commençons donc par nos députés de gauche comme de droite qui pourraient baisser leur salaire.Les socialistes pour le vote un petit pompage de 1 euro
c’est pas mal du tout sur la quantité de votant.Chercher l’erreur.
Autant pour la droite tous les moyens sont bons.Déjà pour les toilettes publiques ont s’acquittent d’une petite ponction.Enfin de compte tout ce paye
Attendons l’avenir proche.
08 Oct 2011 18:16 5. NINI 86
A tous les fraudeurs.
Nos dirigeants politiques ont vraiment un sens accru de l’humour.Une publicité gouvernementale investit quotidiennement nos ondes:-Frauder , c’est voler-
Chercher l’erreur.
08 Oct 2011 18:37 6. NINI 86
Ticket d’entrée
Le timbre de 35 eurospour déposer une plainte en justice, cela me semble justifié.Cette somme modiqueve va pas empêcher quelqu’un d’agir.D’ailleurs, la mode actuelle est d’engager des ^poursuites, pour un oui ou pour un non.Notre société est pleine d’exemples ou la moindre querelle se règle devant le tribunal de la république.La profession d’avocat a de beaux jours
devant elle.
08 Oct 2011 20:53 7. Alain Bellemere
Un Dimanche peu chrétien préparé par les Socialistes avec la bénédiction d’élever un messie à la République. Le suspense est à son comble, sauf pour Hollande habité par la foi de sa propre élection à prouver parmi les siens, laissons venir à lui les militants indécis, les rêveurs impénitents, les mages porteurs d’illusions, les publicains et les pharisiens enthousiasmes à son l’ultime forum des veilles de grands soirs. Martine ou Ségolène, jouant la maîtresse d’école décalée et autoritaire avec un humour grinçant ou la bécassine fashion à vouloir mettre sans cesse en marche son ordre » juste » à un peuple retors? Montebourg le chevalier blanc délivrant ses thèmes à l’américaine qui plaisent aussi à Mélenchon ou Vals le teigneux aux dents longues et aux yeux révolvers réclamant à cor et à cri une sécurité drastique? L’humeur vagabonde de certains électeurs de Gauche a ses raisons, d’autres ont une croyance, encore faut-il les éclairer sur les certitudes d’un véritable changement d’habitudes politiques.
Là on reste toujours sur notre faim, tant que le couvert ne sera pas mis pour le gala prévu Dimanche soir à la bonne adresse du 7ème arrondissement.