Faut-il rouvrir les maisons de correction ?
Nos responsables politiques semblent découvrir aujourd’hui –à moins d’un an des présidentielles- que les sales gosses, les sauvageons, les loubards, les voyous, la racaille posent un problème. D’après des chiffres plus ou moins officiels, il y aurait en France 8.000 jeunes de 16 à 18 ans qui seraient entre la délinquance et la criminalité et dont on ne sait pas quoi faire puisqu’aux yeux de la loi ils sont considérés comme des… enfants.
Première question : à quel âge devient-on un adulte, c’est-à-dire un individu pleinement responsable de ses actes devant les tribunaux ? Il y a plus de 35 ans, conscient de l’évolution des choses, Giscard avait abaissé l’âge de la majorité légale de 21 à 18 ans. Il n’était pas absurde de donner le droit de vote à un jeune entré en faculté ou dans la vie active.
Mais notre société a fait des « progrès » depuis. Les pages des faits divers se sont remplies de vols, d’agressions, de viols et même de meurtres commis par des « gamins ». Ne faudrait-il pas alors abaisser l’âge de la majorité pénale de 18 à 16 ans ? Evidemment. Le « gosse » de 17 ans qui braque une vieille dame, trafique de la drogue ou tue un passant n’est plus un enfant. Et en tous les cas pas un enfant de chœur. Il n’a plus sa place devant un tribunal pour mineurs.
Deuxième question : que faut-il en faire ? Tous les experts sont d’accord pour affirmer que la prison n’est pas la bonne solution. Elle serait « criminogène ». Il est évident qu’un jeune délinquant ayant partagé pendant quelques mois sa cellule avec des truands chevronnés a peu de chances de trouver le droit chemin à sa sortie de prison.
Certains proposent alors des centres spécialisés avec même, comme Ségolène Royal, un encadrement militaire. L’armée a-t-elle pour vocation la réinsertion des délinquants et nos officiers ont-ils été préparés pour être des matons ? Non, bien sûr. Biribi n’est plus à l’ordre du jour.
Il faut rester simple. Comme tout travail mérite salaire, toute faute mérite sanction. Le châtiment est la meilleure réponse au délit et au crime. Ne serait-ce que parce que sa menace est (relativement) dissuasive. Qu’on ne nous raconte pas n’importe quoi, la crainte d’aller passer quelques mois derrière des barreaux est sûrement plus efficace que la perspective d’aller, éventuellement, dans un centre aéré, entouré de psychologues attentifs et d’éducateurs prévenants, plus pou moins spécialisés.
Si l’on veut éviter la promiscuité criminogène, il suffit de créer des prisons pour jeunes délinquants. Ca s’appelait les maisons de correction. Ce n’était pas réjouissant, ça créait évidemment des fortes têtes rebelles à la société mais qui peut imaginer que les centres aérés vont transformer nos voyous délinquants en charmantes petites têtes blondes ?
Naturellement, avant de parler de répression il faut toujours parler de prévention. C’est évidemment la société, le chômage, l’école, l’immigration mal gérée, les cités de non-droit, l’absence d’avenir offert aux jeunes qui sont les premiers responsables de l’explosion de la délinquance et de la criminalité notamment dans cette tranche d’âge.
Mais avant de transformer tout cela –on peut rêver- il faudrait tout de même reconnaître qu’il y a, malheureusement, des jeunes, et des moins jeunes, qui préféreront toujours s’attaquer à une banque plutôt que d’aller pointer aux allocations chômage. Une société, toute angélique qu’elle soit, doit, d’abord, se défendre et mettre hors d’état de nuire certains individus avant de se préoccuper de leurs antécédents et de leur mal de vivre.
Oui, il faut abaisser l’âge de la majorité pénale, oui il faut adapter nos prisons à cette nouvelle « clientèle ».
Mais, comme le mariage des homosexuels ou la libéralisation du cannabis, il n’est sûrement pas souhaitable de n’aborder ce sujet qu’en période préélectorale. Or, on a, hélas, l’impression que cette campagne qui commence va se placer sous le thème des peurs. Il n’y a rien de pire.
Mots-clefs : délinquance
21 Juin 2011 13:04 1. Patrick-Louis Vincent
« Oui, il faut abaisser l’âge de la majorité pénale, oui il faut adapter nos prisons à cette nouvelle « clientèle ». »
Je suis d’accord avec vous. L’impunité est aujourd’hui de règle. Même lorsqu’ils sont condamnés, de nombreux jeunes n’exécutent pas leur peine. Pas étonnant alors qu’il y ait autant de récidivistes.
Ce qu’il faut absolument éviter, c’est de mélanger ces jeunes délinquants aux délinquants adultes. La promiscuité entre jeunes et adultes ne peut que conduire les mineurs à prendre modèle sur les aînés. Et ceux qui ne prendraient pas les adultes pour modèles, deviennent des souffre-douleur, quand ils ne sont pas violés, et sortent de prison, brisés.
A 16ans, l’on n’est plus un enfant mais l’on est encore en devenir. Le jeune délinquant n’est pas foutu et la société à le devoir de les redresser, de leur donner une seconde chance et même, pour certains, une toute première chance quand ils ont complètement manqué d’éducation.
Je suis donc partisan de centres réservés uniquement aux jeunes de 14 à 21 ans, qui est l’âge traditionnel de l’adolescence (0 à 7 ans pour la petite enfance ; 7 à 14 ans pour l’âge de raison et pré-pubère ; 14 à 21 ans pour l’adolescence). Ces centres devront apporter à ces jeunes l’éducation et l’instruction qu’ils n’ont pas eu. Ils devront être administrés selon des principes de discipline, avec absence de tabac, de mobiles et de télévision ; obligation de se lever tôt le matin, de se laver, de faire de l’exercice physique et d’apprendre un métier ; le but étant une réinsertion dans la société.
21 Juin 2011 14:55 2. En manque de sujet
Il faut ratisser dans les banlieues et les lieux des centre-ville.
C’est l’insécurité partout quand ils ( sales gosses, les sauvageons, les loubards, les voyous, la racaille) sont là.
Ce n’est pas nouveau…. mais les maires, les régions, les départements, les préfets…. ont laissé pourrir la situation au lien d’agir dès le départ.
La justice a aussi fait sa part l’absentéisme laxiste dans ces cas dérangeants.
On a fermé les yeux depuis des décennies, on a le retour sur ces dirigeants aveugles du temps.
21 Juin 2011 17:51 3. diego
La formule camp militaire a d’assez bon résultats aux USA. Quand un délinquent se léve à 5h30 du matin et passe toute sa journée à faire des exercices et des tâches diverses, le soir il n’a pas envie de faire des conneries , mais de dormir…En France je suis d’accord avec vous qu’il faut abaisser la majorité pénale et que les juges se comportent en défenseurs de la société et non en bobos bisnounours.
21 Juin 2011 18:53 4. En manque de sujet
L’intégration des masses immigrantes mal gérée est le grand mal de notre société.
C’est au départ qu’il fallait mettre le paquet. On a voulu combler le manque de main d’oeuvre après la guerre ou on a voulu faire repentance de vieilles guerres colonialistes, et voila où on en est.
La graine a germé et personne n’a fait face à ses responsabilités il y a plus de 30 ou 40 ans.
Loger et nourrir ces gens n’auront pas suffit à créer la « nationalité française ».
22 Juin 2011 10:08 5. superman
merci chirac, merci le regroupement familial.
l’immigration est vraiment une chance pour la France.
de toute façon je croyais savoir qu’il y a dejà des prisons pour mineurs, alors comment est-il possible d’avoir des mineurs mélangés à des criminels majeurs ?
23 Juin 2011 2:40 6. En manque de sujet
merci Mitterrand d’avoir fait venir la première génération pour fabriquer les biens des français. En les parquant ensemble on a ce qui arrive maintenant. Qucune intégration, que des bras pour combler les manques de personnel.
Mitterrand n’a pas été un grand visionnaire de la république.
23 Juin 2011 7:29 7. drazig
Rouvrir les maisons de correction? oui, bien sûr et arrêtons de nous tortiller les méninges, ça fait bien rigoler nos 8000 jeunes en question et les autres. Je propose deux ans de maison de correction ou plus pour atteindre la majorité et cinq ans de Légion Étrangère.
27 Juin 2011 8:25 8. Fabrice
Et que voulez vous qu’ils fassent de ca à la légion étrangère? Il y a quand même un principe de base à la légion, c’est l’engagement. Qui sousentend un engagement volontaire. Des gamins comme ça ne feraient rien de bon labas s’ils ne sont pas volontaire pour y aller.