Le nucléaire et la démagogie
Ce qui se passe au Japon est évidemment épouvantable. Ces réacteurs qui explosent les uns après les autres, ces ruines à perte de vue, ces milliers de morts, cette menace de radioactivité sont effroyables. Et le calme, la dignité, la discipline des Japonais devant la catastrophe tout à fait admirables.
Ce qui est ridicule et insupportable ce sont les réactions de nos écologistes et de leurs petits copains qui tentent pitoyablement de se servir de ce drame pour essayer de réveiller, à leur profit, une campagne électorale pour les cantonales de dimanche prochain dont tout le monde se désintéresse totalement.
D’abord, ils mélangent tout. Ils oublient qu’avant la catastrophe nucléaire, il y a eu le tsunami. Et qu’avant le tsunami, il y a eu le tremblement de terre. C’est le tremblement de terre qui a tout provoqué. Il faudrait donc interdire les tremblements de terre. Ils n’osent pas le demander.
Ensuite, vouloir interdire le nucléaire sous prétexte qu’il y a cette catastrophe dont on ne connaît pas encore les conséquences et qui peuvent être pires que ce qu’on imagine, est absurde. Tout simplement parce qu’on n’interdit pas le progrès et que le nucléaire est un progrès fabuleux qui permet et va permettre encore bien davantage de développer les économies du monde entier, c’est-à-dire de faire sortir de la misère des millions de pauvres gens à travers la planète.
Au XIXème siècle, quand le chemin de fer est apparu, il y a eu des accidents. Les démagogues de l’époque ont alors voulu interdire le chemin de fer. Certains maires ont refusé les voies ferrées sur leur commune. On connaît les exemples de Tours et d’Orléans. Les deux villes aux édiles débiles se sont mises en marge du développement pendant des années.
D’ailleurs, on veut croire que ceux qui exigent aujourd’hui l’arrêt du nucléaire et demandent un référendum sur la question ne sont pas inconscients au point de croire qu’on les écoutera. Ils jouent simplement sur la peur du public mal informé, avec l’espoir de grappiller quelques voix. On a, d’un côté, ceux qui jouent sur la peur des immigrés, de l’autre, ceux qui jouent sur la peur du progrès. On ne sait pas quels sont les plus « réactionnaires ». Mais c’est toujours scandaleux de jouer sur les peurs.
Il est évident qu’il va falloir tirer les leçons du drame japonais et prévoir dorénavant des centrales pouvant résister non seulement à la chute d’un avion géant ou d’une météorite mais aussi à un tremblement de terre de magnitude 8 ou 9 sur la fameuse échelle de Richter. Mais il est tout aussi évident qu’alors que nos puits de charbon sont fermés, que les réserves de pétrole commencent à s’épuiser, que nos éoliennes ne tournent pas rond, que le photovoltaïque déçoit et que partout on a toujours davantage besoin d’énergie, on ne va pas fermer nos centrales nucléaires.
L’ennui c’est que Nicolas Sarkozy vient de déclarer avec, comme à son habitude, impudence et indécence que nous avions « les centrales les plus sûres du monde ». Alors, bien sûr, du coup, en France tout le monde commence à s’inquiéter.
Mots-clefs : Ecologistes, Japon, nucléaire, Sarkozy
15 Mar 2011 9:46 1. drazig
« Ils n’osent pas le(l’interdiction du tremblement de terre) demander ». En êtes-vous si sûr? En tous les cas, nous aurions un défilé de manifestants autour de la centrale, une gréve générale de tous les partis de la gôche unie, et j’en passe.
15 Mar 2011 9:58 2. Patrick-Louis Vincent
Le risque zéro,évidemment,n’existe pas. Les écologistes sont pour l’arrêt du nucléaire au nom du principe de précaution. Mais je ne les entends pas demander la suppression de toutes les ondes électromagnétiques (micro-ondes, satélites, antennes relais, téléphones portables, wifi, GPS… au nom de ce même principe. Pourtant le risque que développent ces techniques modernes sont considérables sur la santé des hommes qui les utilisent ou pas : cancers du cerveau, maladies psychiatriques (le pétage de plomb) et sur celles des animaux (pluie d’oiseaux, suicide des baleines, disparition des abeilles…). Il est vrai que c’est moins spectaculaire qu’une explosion nucléaire, et surtout moins médiatique. Pourtant, les conséquences à moyen terme seront bien plus ravageuses.
La question que vous posez, au delà de l’indécence obscène des écologistes, est celle du « progrès » technique. Celui-ci semble infini et les conséquences qu’il engendre le sont aussi. Les Chinois disent : plus large est la face, plus large est le dos.
Le progrès technique est en marche depuis que l’homme est sur terre. La découverte du feu fut sa première grande découverte. D’autres suivront bien plus tard : l’utilisation des métaux, l’agriculture, la roue, l’imprimerie, la machine à vapeur…Ce qui est nouveau, c’est l’accélération du temps. Plus les techniques se développent, plus le temps raccourcit, plus la machine s’emballe et moins l’homme réussit-il à la contrôler. Et c’est vrai dans tous les domaines. La machine scientifique s’emballe : l’on peut reproduire les espèces par clonage, sans que l’on puisse mesurer les conséquences de ce mode de reproduction. L’on peut aujourd’hui, grâce au génie gététique, mélanger les espèces entre elles, ce que la nature nous a toujours refusé. La machine économique s’emballe, au point que tout le système menace d’explosion, sans que l’on puisse en évaluer les conséquences.
Les catastrophes qui se produisent, ici ou là, dans tous les domaines, sont autant d’alertes que les « dieux » nous envoient. Nous les subissons mais ne prenons pas la résolution de stopper. Nous sommes ivres de techniques nouvelles comme peut l’être l’alcoolique ou le drogué.
Nous voyons bien qu’il est impossible d’arrêter cette course folle, d’autant que les hommes sont les premiers demandeurs, et que le profit en est le combustible.
L’on parle de la fin des temps. Oui, je crois que nous n’en sommes plus très loin..
15 Mar 2011 15:25 3. Houzi
Comparaison ne vaut pas raison. Comparer une catastrophe nucléaire à une catastrophe ferroviaire est une absurdité sans nom.
Après un accident de train, on enterre les morts, on répare les voies, on augmente les mesures de sécurité… et la vie reprend.
Ce n’est pas la même chanson quand il s’agit de contamination ou d’irradiation nucléaire. On a à peine le temps d’enterrer les morts dans des caissons en plomb, on ne répare pas (inutile) car on ferme le site pour des millénaires. Dans une catastrophe nucléaire, il y a un aspect irréversible que l’on ne retrouve pas dans les autres catastrophes
Toute personne à l’intelligence moyenne (pas besoin de sortir de Polytechnique) sait que les tremblements de terre sous la mer provoquent des tsunamis qui eux-mêmes sont précédés par un retrait de la mer avant la déferlante. Le moindre élève de cours moyen sait que le Japon est une zone très agitée de la Ceinture de Feu..
Il faut être animé par un esprit de lucre, aveuglant pour faire la bêtise de construire une centrale nucléaire sur un territoire à risque comme le JAPON ou à 200 km de Paris.
Le risque zéro n’existe pas. Un illuminé voudra peut-être un jour se faire péter le caisson dans un bimoteur lancé sur la centrale nucléaire de NOGENT SUR SEINE… Et alors qu’est-ce qu’on fera ?
On chantera les louanges du Progrès avec M. Desjardins comme chef de chorale?
Même la rupture d’un barrage est moins effrayante que les ratés d’une cocotte minute à neutrons !
Le nucléaire est une technologie à proscrire, radicalement.
Les écologistes ont bien raison d’enfoncer le clou aujourd’hui. C’est de bonne guerre. La catastrophe Japonaise va leur servir de levier pour réveiller la conscience des citoyens français endormis par des décennies de propagande lénifiante du lobby nucléaire. Pourquoi faudrait-il que les écologistes et tous ceux qui se méfient des apprentis sorciers, se taisent justement au moment où l’Histoire leur donne raison ?
Et pourquoi refuser un référendum sur une question si importante, si ce n’est parce que notre classe dirigeante sait que les Français ne veulent pas du nucléaire ?
Qui a prouvé que le photovoltaique serait une déception ? A voir les Chinois s’engouffrer dans ce créneau, il y a de fortes probabilités pour que cette source d’énergie soit celle de l’avenir.
15 Mar 2011 16:35 4. Patrick-Louis Vincent
@Houzi
Effectivement, il faut comparer ce qui est comparable, et la situation géographique et géologique des centrales françaises n’est en rien comparable à celles du Japon. En France, aucun risque de tremblement de terre de force 9, aucun risque de tsunami. Donc, arrêtons de paniquer.
En revanche, je vous donne raison sur un point. Le nucléaire est dangereux, surtout sur le long terme, du fait des déchets radioactifs que nous ne savons pas neutraliser.
Il faut donc ne plus construire de nouvelles centrales et fermer, progressivement les anciennes. Mais vous conviendrez que cela ne peut se faire d’un coup de claquement de doigt. Ce n’est pas le photovoltaïque qui peut remplacer, du jour au lendemain, nos centrales productrice d’électricité et de chauffage. Tout est à reconsidérer, en particulier la façon de construire, en arrêtant, par exemple, la construction d’immeubles de plus de 3 ou 4 étages.
L’on parle de parcs éoliens off-shore. C’est peut-être aussi une solution parmi d’autres.
Toutes les solutions alternatives sont sûrement excellentes, mais elles coûtent aussi très chères. Un référendum, pourquoi pas ? Mais il ne faut pas seulement demander aux Français s’ils veulent sortir du nucléaire, il faut aussi leur demander s’ils sont prêts à doubler leur note d’électricité et de chauffage.
De toutes façons, mis à part le danger que constituent les centrales nucléaires, ce mode de production d’électricité est condamné du fait de l’épuisement progressif de l’uranium. Et c’est la même chose pour le pétrole. Et comme les avions ne peuvent pas voler avec des plaques photovoltaïques, il va bien falloir trouver autre chose, ou revenir aux déplacements à dos de mulet.
Le photovoltaïque lui-même est déjà condamné du fait de l’épuisement des métaux rares qui sont utilisés pour un rendement efficace : silicium, indium, germanium, gallium. Le prix de l’indium a été multiplié par 10 en 7 ans.
Tous les pays développés mettent en oeuvre des programmes de recherches importants pour l’après pétrole et l’après uranium. Mais aucun n’a trouvé la solution miracle qui donnerait de l’énergie abondante et bon marché.
Toutefois, restons optimiste. Du simple fait de la raréfaction des matières premières, le prix des énergies fossiles et de l’uranium va devenir insupportable et es énergies alternatives deviendront progressivement compétitives. Imaginez un baril de pétrole à 1 000$. Plus personne ne prend sa voiture pour aller travailler. C’est la fin des grandes surfaces et le retour du petit commerce de proximité…Fini les fraises en hiver ! A toutes choses, malheur est bon !
L’erreur serait de jeter le bébé avec l’eau du bain. La recherche scientifique progresse à pas de géant. Ainsi, en 2010, le prix Nobel de physique a été donné à deux chercheurs de l’Université de Manchester pour leur découverte du graphène qui remplacera certains métaux qui seront bientôt introuvables, comme l’indium, à un coût dérisoire.
En attendant, il faut faire avec ce que l’on a avec la priorité de mettre le moins possible les vies en danger.
15 Mar 2011 17:18 5. Houzi
@VINCENT : tout à fait d’accord. Avec cependant des réserves : certaines centrales nucléaires françaises ont été construites sur des failles sismiques où ce sont déjà produits par la psssé des tremblement de terre de force 6.
Quant au photovoltaïque, on peut espérer trouver des substituts aux terres rares.
Et il y a le éolien, la marée… beaucoup de domaines où on n’a rien investi au regard de la recherche nucléaire.
15 Mar 2011 17:18 6. drazig
@ Patrick-Louis Vincent,
Êtes-vous sûr que le photo-voltaïque soit condamné à cause de l’épuisement des métaux rares? D’un part les études sont poursuivies pour les remplacer par des métaux plus courants (vous le mentionnez), d’autre part si le prix de ces métaux augmente, ils seront recherchés plus activement et trouvés. Voyez le pétrole dont on annonce l’épuisement depuis 50 ans pour les dix ans qui viennent.
Ce qui risque de ruiner plus sûrement le photo-voltaïque sont les réglementations, les soit-disant encouragements et les contraintes successives et contradictoires des pouvoirs publics vis à vis de cette source d’énergie.
Quant à l’énergie éolienne, je reste très dubitatif pour une raison de paysan: le vent est souvent absent (aujourd’hui il pleut chez moi sans un pouce de vent).
15 Mar 2011 18:03 7. Patrick-Louis Vincent
La Chien produit 95% des métaux rares que nous utilisons dans la photovoltaïque, l’éolien, les écrans plats, les ordinateurs. Or, la Chine a décidé, fin 2010, de limiter ses exportations de métaux rares et de les taxer. Pas folle la guêpe !
Néanmoins il ne faudrait pas que les Chinois jouent trop à ce jeu là. Si les hommes sont capables de se faire la guerre pour du pétrole, ils sont aussi capables de s’entretuer pour les métaux rares.
15 Mar 2011 22:36 8. Pasquier Gilles
Si l’on équipe tous les toits de France de panneaux solaires, on peut fermer quelques centrales, c’est à dire toutes. Nos 58 réacteurs, les plus surs du monde, sont en fin de vie. Chaque rénovation va coûter 600 millions d’euros x 58. On prend où l’argent? Bravo la France et tout va bien madame la Marquise.
16 Mar 2011 9:58 9. Patrick-Louis Vincent
« Si l’on équipe tous les toits de France de panneaux solaires »
C’est qui « on » ? Nos impôts.
Pour une installation à l’énergie solaire, en maison individuelle, il faut compter environ 20 000€. L’aide de l’état, qui a été supprimée, était de 8 000€. Si vous multipliez par 10 millions de foyers, cela fait 80 milliards d’euros. Vous les trouvez ou? Reste à financer les 12 000 euros à la charge du propriétaire. Il les financent comment ? avec un retour sur investissement sur combien d’années ? Reste tout le parc des HLM à équiper (4 000 000 de logements). Là, c’est plus 8 000€ à la charge du contribuable, mais la totalité de l’installation. A raison de 1 000€ par logement, cela fait encore 40 milliards à financer par l’impôt.
Cela représente un coût exorbitant, bien plus élevé que la modernisation des centrales nucléaires. Et encore, je dois être en dessous de la réalité dans mon estimation.
Et puis, au nom de quoi vous imposeriez aux propriétaires de changer leur mode de chauffage. L’on n’est pas encore en république soviétique, que je sache. Personnellement, je viens de faire des travaux dans mon appartement. Pour le chauffage, j’ai opté pour le gaz avec chaudière individuelle et thermostat dans toutes les pièces et double vitrage aux fenêtres. Chacun peut discuter de ce choix, mais c’est le mien.
16 Mar 2011 12:48 10. Houzi
On retrouve dans ce que certains appellent un progrès fabuleux, à savoir l’industrie nucléaire, les composantes du mythe de FAUST.
L’éternelle jeunesse a ici pris pour traits ceux de l’énergie presqu’éternelle.
Elle est mortifère en soi.
Cette invention infernale ne nous a pas pris par surprise. Elle avait annoncé la couleur dès sa première mise en oeuvre à HIROSHIMA et NAGASAKI.
En FRANCE, on eu les irradiés des premiers essais en ALGERIE.
Les piqures de rappel à THREE MILE ISLAND puis à TCHERNOBYL n’ont eu aucun effet.
On n’a pas voulu voir. Pensez donc AREVA sponsorise des beaux voiliers que l’on voit sur THALASSA et probablement bien des députés dont M. Desjardins vient ici de reprendre le refrain.
L’homme, immodeste, a cru pouvoir dompter la nature. Il l’a défiée : construisant des centrales nucléaires en bord de mer dans un pays sécoué par les tremblements de terre et dont les rivages sont régulièrement ravagés par des tsunamis, à deux cents petits kilomètres d’une mégalopole de 35 millions d’habitants. C’est ça le progrès ? Moi, j’appelle ça l’imbécilité la plus crasse.
Et ce qui est véritablement « ridicule et insupportable »dans cette triste affaire, c’est de constater que l’homme n’a pas rabattu son caquet. On entend les SARKOZY, BESSON, KOCIUSKO-MORIZET, HOLLANDE nous raconter une belle fable selon laquelle les centrales françaises « cocorico » seraient les plus sûres et que l’on va poursuivre sur le même chemin qu’ont suivi les Soviétiques, Américains et autres Japonais irradiés.
16 Mar 2011 20:02 11. Pasquier Gilles
De retour sur le solaire. Je ne pensais pas photovoltaïque, je ne compte pas sur l’engagement de l’état. Chacun se responsabilise à la construction donc plancher chauffant. Le matériel(réservoir 1000L+panneaux+accessoires) coûte 3400€ TTc et toujours sans l’état. Reste à être un peu aidé et ça marche, donc à la portée de tout le monde. On a pas de pétrole mais on a des idées.
16 Mar 2011 23:29 12. RAVEL
La catastrophe est imminente, signe avant-coureur, les charognards Verts tournoient déjà au-dessus des centrales nucléaires à l’agonie. La peur, c’est toujours vendeur. Il ne reste plus qu’à voir à la une de Paris Match les photographies des enfants contaminés, agrémentées pour ceux qui ont l’esprit un peu lent de celles des victimes d’Hiroshima et de Nagasaki, et l’affaire sera conclue. Après la lecture de tout ce qui précède,je n’ai qu’un souhait.Que pareille catastrophe ne se produise pas chez nous, sinon j’ai bien peur que l’on s’entre-tue à main nue pour un quignon de pain rassis. Alors, nous occidentaux ayons un peu de décence et que l’épreuve que subissent tous ces pauvres gens ne se résume pas à une promotion des énergies dites propres et renouvelables. Dernier point, le billet d’humeur de Monsieur Thierry Desjardins à pour titre » Le nucléaire et la démagogie », alors si l’on doit apporter un commentaire, restons dans le sujet. Pour ce qui est du retour à la calèche et à la lampe à huile (pauvres baleines), c’est un autre sujet. Je pense avant toute chose, au dévouement et au sacrifice de ceux qui donnent leur vie pour éviter l’irréparable, comme ont pu le faire avant eux les ouvriers martyrs de Tchernobyl. Les cris du faucon yaka m’écorchent les oreilles.
17 Mar 2011 6:08 13. Houzi
Pour répondre à RAVEL ce grand écorché, cela fait des décennies qu’à chaque crise pétrolière, nos dirigeants nous racontent « Yaka construire des centrales nucléaires », les mêmes nous disent aujourd’hui « c’est la faute à pas de chance » et « yaka faire des crash tests sur nos centrales nucléaires »?. Ah bon, parce que ça n’a pas encore été fait ? Nos crânes d’oeufs n’y avaient pas encore pensé? Qu’est-ce qu’ils étudient à Polytechnique ?
Les Japonais sont d’une grande dignité, soit. D’ailleurs, ils commencent à ne plus être aussi zen qu’au début.
Mais que personne parmi nos dirigeants n’instrumentalise cette dignité, pour tenter de baillonner les Français qui se posent des questions légitimes sur cette industrie mortifère.
Quant à ceux qui craignent le retour à la calèche et à la bougie,ils ignorent qu’il existe des solutions de rechange. Si on avait mis autant de pognon dans les énergies renouvelables que dans le nucléaire, on ne serait pas dans cette impasse.
17 Mar 2011 9:42 14. RAVEL
@Houzi.Les sources d’énergies renouvelables? La majorité des citoyens est pour à la simple condition que les installations se fassent chez les autres.De plus,connaissez-vous la quantité d’énergie consommée pour la fabrication et le recyclage de chaque unité, éolien ou photovoltaïque,par rapport à leur production moyenne d’énergie? Le résultat est intéressant à connaître,renseignez-vous.
17 Mar 2011 10:28 15. Houzi
A RAVEL,connaissez-vous la quantité d’énergie consommée pour la fabrication et le recyclage de chaque unité nucléaire,par rapport à leur production moyenne d’énergie?
La lecture du Canard Enchaîné de cette semaine est (comme toujours) instructive. Alors qu’à l’image de M. Desjardins, les porte-flingue de l’UMP versent des larmes de crocodile sur la dignité des Japonais, qu’ils tentent d’instrumentaliser pour faire taire tout débat sur la pertinence du choix du Nucléaire, on apprend que leur patron, l’Agité du bocal, exploite éhontément les malheurs de la centrale nucléaire japonaise et tente de refourguer de plus belles nos centrales, en en vantant la prétendue sécurité. Il raconte que si les Coréens ont récemment fait perdre aux Français le marché du siècle ce fut en raison du surcoût généré par les systèmes de sécurité adoptés par les Français. Voilà bien ici une attitude mercantile scandaleuse du technico-commercial de l’Elysée, comme l’appelle notre Canard Enchaîné.
Ledit canard se fait un plaisir de nous rappeler qu’il y a peu, SARKOZY avait demandé aux industriels de la filière nucléaire française de réduire les dispositifs de sécurité histoire d’avoir des tarifs compétitifs.
Comme l’écrirait notre ami Thierry DESJARDINS, c’est « ridicule et insupportable » !!!!
17 Mar 2011 10:58 16. Létin
Proposition pour un slogan écolo : A bas le nucléaire, vive l’âge de pierre !
17 Mar 2011 13:15 17. RAVEL
Pour information, prix de revient du kWh selon la source productrice:
Nucléaire, thermique, hydraulique entre 2,8 et 4,5 cts d’€,
Eolien entre 14 et 35 cts d’€,
Photovoltaïque entre 45 et 95 cts d’€.
Autre information si nécessaire:
Pour « rentabiliser » les investissements privés ou publics dans les nouveaux moyens de production d’énergie électrique dites « propres et renouvelables », la différence négative entre le prix d’achat du kWh par EDF et son prix de revente est compensée par une sur facturation du prix du kWh payé par le consommateur.
17 Mar 2011 17:25 18. Houzi
Létin, s’est lancé dans le calembourg crétin.
Qui peut croire que la seule alternative au nucléaire serait le retour à l’âge pierre?
Un jour ou l’autre, l’uranium sera épuisé et il faudra bien lui trouver une alternative. Pourquoi ne pas se mettre en quête dès aujourd’hui ?
D’ailleurs, c’est avancer une contre-vérité que de prétendre que le nucléaire confère à la FRANCE une indépendance énergétique car la FRANCE importe l’uranium tout comme elle importe le pétrole.
Merci Ravel pour ses informations.
Mais le prix de revient intègre-t-il les investissements et les coûts de désarmement des centrales et de retraitement des déchets dont on ne peut se débarrasser en totalité?
Et puis n’oublions pas qu’on n’a pas besoin de « recharger » le vent et le soleil
C’est vrai que c’est joli nos villes déguisées en sapin de Noêl toute l’année, mais n’est-ce pas du gâchis ?
En tout état de cause, je préfèrerais payer plus cher l’électricité plutôt que d’avoir un jour, à écouter fébrilement les bulletins météo pour savoir si le vent souffle depuis la centrale de NOGENT SUR SEINE.
19 Mar 2011 6:52 19. Houzi
On apprend que la vague du tsunami du 11 mars dernier mesurait 23 mètres mais que la vague du tsunami de 1893 avait mesuré 38 mètres. Nous ne sommes donc pas au bout de nos frayeurs.
Que ce serait-il passé à FUKUSHIMA le 11 mars dernier, si la vague avait mesuré 38 mètres ?
Selon LIBERATION, l’AEIA s’était inquiétée de que les réacteurs japonais n’étaient conçus que pour résister à des séismes d’une magnitude de 7 dégré. Peine perdue.
Et en FRANCE ? avec un mec comme PROGLIO, l’obsédé sarkoziste du retour sur investissement à mi-temps à la tête d’EDF, on est bien barré !
Toutes ces informations et révélations nous confortent dans notre refus de cette technologie infernale confiée à des intérêts privés.
On ne veut pas le retour à la chandelle mais une réorientation de notre société vers un mode de vie plus modeste. Nous dépensons beaucoup d’énergie pour ce qui n’est pas nécessaire.
20 Mar 2011 8:07 20. Houzi
Toujours à propos du nucléaire, progrès ou boite à fric … Lu sur Wikipedia, à propos d’un sismologue japonais.
Katsuhiko Ishibashi a été en tant qu’expert membre d’un comité créé par le gouvernement japonais en 2006 pour réviser les lignes directrices nationales sur la résistance des centrales nucléaires aux séismes (document publié en 2007 [3]).
Sa proposition demandant que le comité puisse réexaminer les normes concernant l’évaluation et l’arpentage des failles actives a été rejetée, ce pourquoi il a démissionné du comité lors de sa dernière réunion, en faisant valoir que le processus d’examen a été truqué et était «non scientifique».
Katsuhiko Ishibashi a mis en lumière les vulnérabilités des centrales nucléaires lors de trois incidents survenus dans trois centrales japonaises entre 2005 et 2007 dans les centrales d’Onagawa, de Shika et de Kashiwazaki-Kariwa toutes frappées par des séismes dont l’épicentre relativement proche avait déclenché des tremblements de terre plus intenses que les seuils maxima prévus pour les réacteurs nucléaires lors de leur construction [5].
Dans le cas de l’incident du réacteur de Kushiwazaki (nord-ouest du Japon), un tremblement de terre de magnitude 6,8 survenu le 16 Juillet 2007, a produit un incendie qui a duré deux heures et des fuites d’eau radioactive. Les mouvement au sol ont été 993 gal (unité de mesure des mouvements de terrain), bien supérieur à la valeur théorique de 450 gal retenue pour la sécurité des réacteurs[6]. Aucune mesure ne semble avoir été prise suite à cet incident malgré l’avertissement de Katsuhiko qui – à l’époque – affirmait que les réacteurs japonais présentaient des «défauts fatals» ; inhérents à leur conception.
C’est beau le progrès !