Le ridicule ne tue plus
Heureusement que le ridicule ne tue plus en France depuis longtemps. S’il tuait encore nous aurions droit à des obsèques nationales de Nicolas Sarkozy et Gérard Larcher, président du Sénat, aurait dû assurer l’intérim.
Toute cette histoire de remaniement ministériel aura été grotesque. Cinq mois de gesticulations, de fausses rumeurs téléguidées, de valse-hésitation pour en arriver à… la re-nomination de François Fillon à Matignon.
On aurait pu imaginer que Nicolas Sarkozy, conscient du profond malaise dans lequel se trouve le pays depuis des mois et voyant qu’il était de plus en plus rejeté par les Français, à la lecture de tous les sondages et à l’ampleur qu’ont eue les manifestations à propos de la réforme des retraites, allait nous sortir de son chapeau un visage nouveau pour donner une impulsion nouvelle à la fin de son quinquennat. Mais non. Il reprend Fillon. « Tout çà pour çà » disent les socialistes. En fait, c’est tout çà pour rien.
Les Français qui, eux, ont encore le sens du ridicule ne vont pas lui pardonner ces cinq mois de palinodies parfaitement ridicules et cette pitoyable reconduction de François Fillon.
Sarkozy a démontré jusqu’à l’absurde qu’il était incapable de gérer le temps et, plus encore, de prendre une décision. Pendant des mois, il a hésité entre Borloo, Baroin, Le Maire, Hortefeux, Guéant et quelques autres. Il ne s’agissait pas seulement de choisir une nouvelle tête pour amuser la galerie mais d’effectuer un virage, vers la droite, le centre ou la gauche, pour éviter à son régime d’aller droit dans le mur des présidentielles et, accessoirement, tenter de sortir le pays de la situation dans laquelle il se trouve.
Il a hésité –ce qui n’est pas la qualité première d’un chef d’Etat- et, finalement, il n’a rien fait, ce qui est pire encore. Quand on garde un premier ministre c’est qu’on est content de lui, de la politique qu’il mène et de l’état du pays. Sarkozy n’a rien compris. Il avait dit qu’il avait « entendu les mécontentements » qui s’étaient exprimés lors des gigantesques manifestations des semaines dernières. On peut se demander s’il est sourd ou amnésique.
Mais ces cinq mois n’auront pas été inutiles. Ils ont fait des dégâts considérables. Les centristes et tous ceux qui rêvaient d’un virage « social » sont furieux. On va le voir pendant ces dix-huit prochains mois, lors des débats sur la dépendance et, plus encore, sur la réforme de la fiscalité. Il est désormais évident qu’il y aura un et même sans doute plusieurs candidats centristes en 2012. Les risques d’un « 21 avril » à l’envers se multiplient.
Mais ce qui est plus grave encore c’est que le couple président-premier ministre ne sera plus le même. Fillon, le « collaborateur » soumis, docile et respectueux, est sorti grand vainqueur de ce bras de fer qui l’opposait non pas à Borloo mais à Sarkozy lui-même.
Fort du soutien absolu d’une grande majorité de l’UMP et des sondages, il s’est imposé à Sarkozy après l’avoir pourtant défié ces derniers jours en prenant ses distances avec celui qui n’est pas son « mentor » et qu’il avait « aidé à gagner les présidentielles de 2007 », comme il l’a lui-même rappelé avec insistance.
Le premier ministre n’est plus un « collaborateur », il est devenu un partenaire, presque un sauveur. Il va falloir que Sarkozy change de ton avec lui. Nous n’avions jamais eu un président aussi autoritaire pour ne pas dire aussi autocrate. Désormais, depuis ce matin, nous avons un premier ministre plus fort en face du président que ne l’ont jamais été tous ses prédécesseurs.
Mots-clefs : Fillon, Remaniement, Sarkozy
14 Nov 2010 13:02 1. RAVEL
En espérant que notre premier ministre nous revienne un peu plus « couillu » au sortir de cette épreuve.
14 Nov 2010 16:48 2. Pierrot
Moi,maintenant,pour voir Guignol,je vais au jardin d’acclimatation.
On se marre bien,on paye son billet à l’entrée et non pas à la sortie.
14 Nov 2010 18:12 3. Infraniouzes
Toute cette agitation nous amène à la question suivante: qui choisir pour être président ? Tous ces farceurs nous mettent en avant leur professionnalisme, leur longévité dans le sérail politique, leur légitimité républicaine qui se traduit par un bout d’écharpe tricolore, bref une incontournable expérience de la vie politique mais sans expérience de la vie professionnelle par exemple. Car les politiciens ne travaillent pas au sens littéral du terme; ils grenouillent, intriguent, complotent, trahissent, mentent, promettent, se rétractent mais dans tout ça pas une once de travail. La preuve, l’énervé du Fg St Honoré n’écrit pas une ligne de ses discours et a dû s’entourer d’une armée de conseillers pour essayer de comprendre quelque chose au vaste monde qui nous entoure.
Tout ça sue la médiocrité. De Gaulle, grand homme d’État, n’était pas élu en juin 40 quand il prit les rênes de la France, ni en 1946 ni même en 1958 quand il fut appelé par René Coty à la Présidence du conseil des ministres. Est-ce que l’absence de mandat a enlevé quelque chose à sa compétence pour diriger les hommes et conduire la nation ? Mais c’est pour cela sans doute qu’il était tant détesté par la classe politique; il ne faisait pas partie du sérail des « maquignons élus » qui se connaissent tous en eux, se tiennent mutuellement pas la barbichette et partagent sans remords les fruits de leurs magouilles.
Et bien les maquignons continuent à tenir le haut du pavé et on voit le résultat.
14 Nov 2010 18:28 4. Houzi
Entre l’inauguration d’un monument le 11 novembre et son remaniement raté, Speedy SARKO a torché le G20. Il n’en est pas à sa première réunion internationale bâclée. O se souvient de sa visite éclair en INDE, ce grand pays émergent qui s’attendait à plus d’intérêt de al part de la FRANCE.
A lire dans le blog associé du MONDE ,
« L’Europe et les instances internationales sont lasses de ses coups de gueule et autres rodomontades qui empêchent le bon fonctionnement de la gouvernance économique de la planète. Les sommets européens résonnent encore des ses excès. »
http://finance.blog.lemonde.fr/2010/11/12/monsieur-sarkozy-il-est-temps-de-renoncer-a-etre-le-garcon-mal-eleve-de-la-scene-internationale/
Risible le Sarko !
14 Nov 2010 21:00 5. Pierrot
On n’a pas voulu remettre borloo chez Nicolas : trop risqué.Pourtant il avait de la bouteille mais n’a pas résolu le problème des bouchons.
La france ressemble à l’ex Urss : une moitié qui picole et l’autre moité
aux antidépresseurs ou en consultation psychiatrique.Et tout cela pour le bon plaisirs d’une poignée d’aparatchiks fort bien décrits par Infraniouzes.
Et pendant ce temps,la grisonnante qui nous fait son discours sur l’entrée dans la sortie de crise…..le début de la fin,quoi.( traduisez le début de la faim pour les abrutis qui vont encore se faire piéger ) .
L’élection ,mème truquée, ne représente plus que l’ultime justification d’ètre au « pouvoir » pour tous ces feignasses.
14 Nov 2010 23:47 6. Houzi
La pantalonnade continue avec un jeu de chaises musicales.
On prend les mêmes et on recommence.
Vous avez aimé FILLON 1 & 2, vous allez adorer FILLON 3!
Quant à la dinde de BERCY, elle nous a toujours bien fait rigoler avec ses prévisions économiques dignes d’IRMA la Douce. Elle, elle prend véritablement les Français pour des cons. C’est d’ailleurs pour ça que SARKO l’a reconduite !
BORLOO qui voulait faire du « social » avec Sarko, lui l’avocat affairiste de Bernard TAPIE. Ils ont la main dans la main dans les années 80, fait les vautours dans le monde des entreprises en difficultés. « Social », Borloo sait faire du plan social… c’est-à-dire des charrettes de licenciés.
15 Nov 2010 13:54 7. Jean Emmanuel
Furieux une fois de plus. Il fallait dégager le pédophile Frédéric Mitterand. Faut vraiment être naif pour avoir cru à ses mensonges, s’il va en Thaïlande c’est pour être avec des mineurs, en France rien ne l’interdit de coucher avec des majeurs si l’envie lui chante ( et contrairement à B.Delanoë si je n’emploie pas le terme homosexuel pour désigner F.Mitterand c’est qu’il y a bien une raison,avoir voulu jouer là-dessus pour le défendre a été minable)
En revanche il ne fallait pas virer Rama Yade, et F.Amara et Borloo.
Quant à deux tiers mondains, un tiers mondiste bon débarras, mais que Ségolène veule le récupérer est une erreur monumentale
Je fais parti des gens qui ont voter pour Sarkozy en 2007 mais je ne le ferais plus, pas plus que je ne voterai pour le haineux de Villepin
15 Nov 2010 13:55 8. Jean Emmanuel
correction qui ont voté pour…