Les commentateurs de tout poil ont eu évidemment tort, lors du Mondial de football, de nous affirmer que les 23 joueurs sélectionnés de l’équipe de France représentaient, symbolisaient la société française telle qu’elle serait aujourd’hui.

Ces 23 joueurs professionnels, surpayés, évadés fiscaux, enfants gâtés d’un système devenu fou et généralement totalement incultes n’ont rien à voir avec les 65 millions de Français confrontés au chômage, à la baisse de leur revenu, à l’avenir plus qu’incertain et à une crise de confiance et de conscience probablement sans précédent.

Qu’ils aient été nuls sur le terrain, qu’ils se soient entredéchirés dans les vestiaires et qu’ils aient eu une attitude scandaleuse lors de leur entraînement ne concerne finalement que leur petit milieu faisandé et la Fédération Française de Football, même si quelques millions de Français ont sans doute été désolés et scandalisés par le spectacle de ces héros déchus du stade.

Cela dit, la décision du nouvel entraîneur d’éliminer ces 23 tristes guignols pour le prochain match est une merveilleuse nouvelle, un souffle nouveau. Enfin un type qui n’hésite pas à donner un grand coup de balai, à virer les mauvais, à mettre hors jeu ceux qui ont abusé de tout et de tous au-delà du tolérable. Cà fait plaisir à voir !

Et, bien sûr, on se remet à faire des comparaisons. Equipe de Domenech, équipe de Sarkozy.
Nos ministres, eux aussi, sont nuls sur le terrain (les résultats le prouvent), se croient tout permis (les « scandales» le démontrent), s’imaginent que leurs fonctions leur revient de droit et se conduisent, bien souvent, comme des pignoufs (de Christian Blanc à Woerth en passant par Estrosi et les autres).

Le chômage ne fait qu’augmenter, l’insécurité aussi, la société se lézarde de plus en plus, nos banlieues sont au bord de l’explosion, l’hôpital est en crise, l’école aussi, la rigueur va jeter dans la précarité des pans entiers de nos classes moyennes. La « rupture » se fait non pas avec les mauvaises habitudes du passé mais avec un système de protection sociale qui nous était plus indispensable que jamais pour faire face à la mondialisation devant laquelle nos responsables n’ont pas su nous préparer.

Bref, l’équipe de Sarkozy où l’incompétence le dispute à l’arrogance est, elle aussi, à balayer. Tous dans le même sac et le sac par-dessus bord !
Sarkozy aura-t-il le courage si ce n’est l’intelligence de le faire lors du remaniement d’octobre ? Pas sûr.
Mais les footballeurs ont aussi viré l’entraîneur…

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