Dans notre « Top 10 » de « ceux qui n’ont décidément rien compris et qui continuent à se goinfrer aux frais de la République », Mme Christine Boutin fait une entrée inattendue mais tonitruante.

« Le Canard enchaîné » d’aujourd’hui révèle que la brave dame bénéficie, depuis avril dernier, de ce qui pourrait bien apparaître comme étant l’un des plus beaux fromages de la République. 9.500 € par mois, + une voiture, + un chauffeur, + des bureaux dans le XVème arrondissement, + un secrétariat. Et on imagine volontiers qu’elle a droit aussi, en plus, à quelques faux frais. Christine Boutin a, dès ce matin, confirmé toutes les informations du « Canard ».
Et tout çà pour quoi faire ? Une étude sur « les conséquences sociales de la mondialisation ». On tombe à la renverse.

On aurait parfaitement compris que, vu ses compétences, on la charge de peigner la girafe du Jardin des plantes ou d’aller chercher la clé du champ de tir, voire de tricoter des chaussons pour Sarkozy, mais, là, ils sont quand même allés un peu fort.

Si on en avait le courage, on pourrait essayer de voir si nous n’avions vraiment pas un seul énarque ou même un lampiste, au ministère des Affaires sociales, au ministère de l’Economie, au ministère des Affaires étrangères, capable d’étudier ces conséquences sociales de la mondialisation. D’ailleurs, en cherchant bien dans les caves de tous ces ministères, on trouverait sans doute déjà, sous des monceaux de poussière, des dizaines de rapports sur le sujet. La mondialisation n’est pas apparue cette année.

Que Christine Boutin ne se fatigue pas trop dans ses recherches, on peut lui révéler -tout de suite et pour beaucoup moins cher- que la mondialisation a eu des conséquences catastrophiques sur le plan social en France ne serait-ce qu’en asphyxiant totalement des pans entiers de notre économie…
Comme toujours dans ce genre de scandales, on se demande à qui s’en prendre.

A Sarkozy qui a voulu faire taire cette virago de la réaction qui, pendant deux ans, comme ministre du logement, avait fait la preuve de son incompétence et qui, après s’être fait virer sèchement du gouvernement, menaçait de… se représenter aux élections présidentielles (elle avait déjà obtenu 1,09%, lors d’une première tentative) ?

Ou à Christine Boutin elle-même, la fondatrice et présidente du Parti Chrétien-démocrate, qui après avoir joué pendant des années à la grenouille de bénitier en donnant à tout le monde des leçons d’une morale surannée, s’assoit soudain sur tous les principes de l’honnêteté la plus simple et la plus puérile pour se goberger aux frais de la République ?

De Gaulle aurait dit, un jour, qu’il était bien difficile de gouverner un pays qui produisait 365 fromages. Mais c’était le bon temps. Aujourd’hui c’est par milliers que notre pays produit des fromages. Sarkozy pourrait d’ailleurs confier à un de ses copains une étude sur « les conséquences économiques de la multiplication à l’infini des fromages dans un pays en faillite »

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